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Le Grand JD X Maya (P 2)

Point de vue de Maya:

Je le fais sauter au plafond? Il doit vraiment être sonné, pour dire un truc comme ça!

Je le ramène chez moi en 4ème vitesse, et lui colle une poche de glace sur le crâne. J'appelle Maxime, pour lui demander de venir rechercher Julien. Je n'ai pas le permis, et c'est le jumper qui a conduit (il a réussi) jusqu'ici.

Bref, Maxime le ramène chez lui, en se foutant un peu de lui. Mais une remarque du grand blessé m'interpelle:

Julien: Eh, mais l'explo' on la continue demain? J'aimerais bien en faire une vidéo complète!

Alors ça l'a vraiment intéressé? Vouiii!

Maya: Ben écoute, aucun problème, mais faut que je puisse te guider, aussi...

Julien: Ah, mais tu FAIS la vidéo avec moi! Je vais te tester, sur l'histoire du bâtiment, tout!

Maya: Compte là-dessus, je vais te sortir les vieux dossiers...

~Le lendemain après-midi, dans un café~

Maya: Alors, t'en as pensé quoi?

Julien: Ah, mais j'ai kiffé! Les décors et tout, tout était en place... C'était hyper authentique, j'ai adoré l'ambiance. Et puis, t'as une façon de dire les choses, ça m'a vachement plu, les abonnés vont apprécier.

Je rougis, un peu gênée par ce compliment sorti de nulle part.

Maya: J'ai aucun mérite, c'est juste ma façon de parler...

Julien: Tututu, je sais ce que je dis! C'est super compliqué de bien raconter une histoire, et tu l'as fait osef!

Maya: Je maintiens que je n'y peux rien.

Julien: J'arriverai pas à te faire changer d'avis?

Maya: Non.

Julien: Merde. Vous êtes chiants, vous les français!

Maya: Je sais, je sais. En attendant, mes défauts je les garde pour moi, visiblement c'est pas moi que ça emmerde!

Julien: Oh cet humour pourri...

Maya: J'suis un génie, merci.

Julien: Sinon, je t'avais dit que je voulais te parler d'un truc important...

Je me penche en avant sur la chaise, les coudes sur la table. Il n'arrête pas de me dire que ça va m'intéresser, ma curiosité est piquée.

Maya: Accouche.

Julien: Alors j'ai discuté avec François, l'autre coup... Et j'ai besoin de quelqu'un pour m'accompagner dans un voyage...

~Éllipse de cette conversation, vous savez déjà de quoi ils vont parler (si vous avez suivi). Comment ça ma phrase est trop longue?  Mais je vous emmerde, c'est mon histoire!~

Julien: Qu'est-ce que t'en dis?

Maya: Tu veux ma réaction là, maintenant, tout de suite, actuellement?

Julien: Tant qu'à faire!

Dans un élan de joie intense, je lui saute au cou.

Maya: Bien sûr que ça me tente!

Soudain, je me rends compte de mon geste, et me recule prestement.

Maya: Excuse moi, je sais pas ce qui m'as pris...

Julien: Maxime m'avait prévenu, t'en fais pas... Donc t'es dispo dans... 2 mois?

J'éclate de rire, consternée.

Maya: Dans 2 mois, mais quand?

Julien: Ah, euh... Aux alentours du 10 mars. On partirait le 9 au matin de Paris, et on reviendrait le 13 le soir à Genève. Comme ça je te ferai découvrir un ou deux spots dans la région.

Je scrolle dans mon agenda, cherchant un éventuel empêchement. De toute évidence, je suis libre comme l'air de début à fin mars. Je prendrai 2 semaines de congés, cela me permettra de me remettre du décalage horaire.

Maya: Alors... Je suis complètement libre! Genre je suis en vacances, à ce moment-là. Ça passe, mais crème!

Julien sourit, visiblement soulagé de ma réponse.

Julien: J'ai réservé pour 2 personnes, je prends pas de cadreur, rien du tout. C'est trop de responsabilité, on va à Tchernobyl, quand même!

Rien que tous les deux? C'est bien, on va pouvoir bien délirer!

Maya: Ouais, je comprends...

~2 mois plus tard~

Je suis avec Julien dans notre chambre d'hôtel, et nous vérifions une dernière fois nos bagages.

Julien: Tu as ta trousse de premiers secours, avec les médicaments anti-radiations?

Je fouille dans ma trousse de toilette, et sort la petite boîte rouge marquée du symbole "radioctivité" (☢ ou ☣) et l'agite sous le nez de mon compagnon de voyage.

Maya: C'est ça, je crois.

Julien: Mouais, c'est ça.

Maya: T'as pris une "sous-couche"? Il va peut-être faire froid, on risque de choper un rhume.

Il glousse, amusé par ma prévoyance de grand-mère.

Julien: Tu sais que les combinaisons sont doublées, en cas de basses températures?

Maya: On sait jamais, Julien...

Julien: Nan, mais j'en ai pris hein. Comme tu le dis, "on sait jamais"! Fait-il en mimant des guillemets.

Maya: Rigole, rigole... On verra bien qui suppliera l'autre pour avoir une écharpe!

Nous finissons notre inspection par un fou rire. Il a vu un de mes pulls, où il était écrit "Parfaite, en édition limitée". Il m'avait charriée, et avait fini par tenter de  m'étouffer avec un oreiller pour me faire taire. Je gueulais au sexisme, discrimination...

Julien: Bon, il est 23 heures. On va peut-être dormir, non?

Maya: La marmotte a besoin de ses 15 heures de sommeil? On décolle qu'à 14 heures, Ju'...

Julien: Mais j'suis fatigué, moi...

Sa voix me fait fondre. On dirait un mec shooté, qui s'est pris 3 rails et 4 joints.

Julien: PoUrQuOi Tu RiGoLeS?

Maya: On dirait que t'as pris des substances plus qu'illicites...

Julien: J'me prépare pour la radioactivité...

Maya: Fais gaffe, tu deviens fluo!

Julien: Gnagnagna... Allez, bonne nuit p'tite française!

Maya: Je. Suis. Pas. Petite. Bordel. De. Merde.

Julien: Chut. T'es ma p'tite française préférée!

Nous nous glissons sous les draps de nos lits séparés. Quelques minutes plus tard, un bruit de tractopelle vient perturber ma somnolence.

Maya: Et merde... Ta gueule, Julien!

Julien: T'es pas drôle...

Maya: C'est ça, ouais... Bonne nuit sale marmotte. Tu ronfles, je te fais rouler jusqu'à à la réception...

Julien: Ben, tu peux toujours essayer!
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Le Grand JD en pyjama, devant la dame de l'accueil... 😂 "Oui, bonsoir... Euh, j'me suis fait dégager de ma chambre d'hôtel, je peux dormir sur le comptoir?"

La suite au chapitre prochain, bisous mes p'tits bouchons 😘