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Neoxi X Alice (P 2)

Point de vue d'Alice:

Je suis à l'intérieur de la Redbox avec Valentin, et on regarde les gouttes tomber. Ces foutues gouttes qui m'ont réveillée pendant que je me tapais ma meilleure sieste sur Woody! C'est qu'il est confortable, y a pas mal de rembourrage chez lui... Comment ça je suis moqueuse? Mais oui, j'adore ça, et qui aime bien châtie bien! Et vous savez, je l'aime bien, Valentin. Même un peu trop...

Quand j'y repense, ça a toujours été le cas. J'ai toujours eu ce petit pincement au cœur quand il m'annonçait une conquête, j'ai toujours été inquiète quand il ne me répondait pas pendant nos échanges de messages nocturnes... Alors qu'en fait je savais bien qu'il s'était juste endormi! J'ai toujours angoissé à l'idée qu'il puisse m'oublier, quand il aurait déménagé.

J'ai tout fait pour me rappeler à lui, je n'ai pas hésité à venir le voir quand il avait un coup de mou (croyez-moi, Dijon-Angers ça fait un bout de chemin)... Et j'ai du mal à accepter que je l'aime. S'il l'apprend notre amitié sera détruite, et ça sera adieu mon Neoxi!

Je sens alors un bras passer sur mes épaules et je me retrouve la tête contre un torse.

Neoxi: Pourquoi t'es dans tes souvenirs?

Les vibrations de sa voix dans sa cage thoracique m'apaisent aussitôt.

Alice: J'sais pas... Ça doit être la pluie.

Eh oui... Nous nous sommes rencontrés un jour de pluie, je t'ai aimé les jours de pluie et toi... Tu es parti sous des trombes d'eau. J'ai pleuré, ce soir là, et toi aussi... Finalement c'est ça le plus douloureux: être séparée de toi.

Neoxi: On va essayer de rentrer, ça se calme. J'ai pas envie de conduire en plein orage!

Oh non... Non, tout sauf ça!

Pour me rassurer, il me secoue gentiment et me dit:

Neoxi: T'inquiète pas, j'suis là...

Il a raison. Ça sera sûrement moins pire que les nuits d'orage seule dans mon petit appartement, à frôler la crise cardiaque et autres morts le temps d'un éclair. L'orage... Ma phobie.

En passant entre les gouttes, nous retournons à la voiture et rentrons chez lui, évitant de peu une grosse averse.

~2 heures plus tard, 23 heures 30~

Cela faisait un long moment que l'on jouait à Call of Duty tous les deux lorsque que le premier flash blanc nous illumine. Saisie de peur, je me raidis d'un seul coup, droite comme un piquet. Valentin, lui, n'a rien remarqué... Il me regarde comme si j'avais fait une attaque, surpris par mon bond.

Le début d'un grondement retentit juste après, alertant mon Valentin.

Valentin: Merde. Je vais débrancher tout ce qui craint!

Je le vois à la lueur vacillante du lustre enlever les prises de la télé, Ps4 et autres consoles, puis se diriger dans la cuisine. Je ne sais pas ce qu'il fait, mais il touche à tout...

Alice: Valentin, fais pas n'importe quoi!

Et là... Le bruit du diable! Le tonnerre se met à gronder, presque sans arrêt. Les éclairs se succèdent, les lampes clignotent... Puis plus rien.
Je ne comprends pas sa réponse, masquée par une explosion dans le ciel. Je me précipite à la fenêtre pour voir ce qui a pu causer ce bruit, et c'est l'horreur: l'arbre en bas de la rue est déchiré en deux, en flammes!!!

Je reste là, figée devant la vitre, le souffle coupé. Des frissons d'effroi descendant le long de ma colonne vertébrale. La tempête est au-dessus de nous, et elle peut nous atteindre!