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Math se fait des films X Ambre (P 2)

Point de vue de Math:

Je finis donc de visser ce tableau d'affichage et m'essuie le front. J'ai à peine le temps de ranger que je vois passer un mec bourré dans le hall. Mon père surgit, affolé par la venue de celui-ci:

Concierge: Dépêche toi, c'est lui! Il peut être violent, je veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à la demoiselle du 2ème...

Mais je n'entendis pas la fin de sa phrase, j'étais déjà dans les escaliers, suivant ce mec. Le fait qu'il puisse faire du mal à Ambre me révoltait, on ne touche pas à une femme!
J'attendis qu'il entre dans l'appartement pour me poster devant la porte, "au cas où". Au moindre cri, au moindre bruit suspect, j'entre. Je ne tarde pas à en entendre, ce genre de bruits!

Ambre: T'approches pas de moi! Non, arrête!

Mec: Ta gueule, putain!

Il ne m'en faut pas plus pour que j'entre en trombe dans le salon, prêt à le frapper. Et là, qu'est-ce que je vois?
Le mec, qui soulève Ambre par le col de son pull d'une main, l'autre en l'air, poing fermé.

Il est grand, 1m 80, large d'épaules et assez maigre. Il est dos à moi, seule Ambre peut me voir, mais elle est trop occupée à se débattre de la poigne de fer. Ses yeux rencontrent les miens: ils sont emplis d'une pure détresse, me suppliant de la sortir de cette situation. Il commence alors à l'étrangler, serrant de plus en plus fort son cou. Je fais ce que je dois faire et saisis un vase à portée de main. Je le lui éclate  (littéralement) sur le crâne, brisant la porcelaine en une dizaine de morceaux. Il s'écroule sur le parquet, inconscient.
Je me baisse vers lui, pour vérifier qu'il était toujours vivant. Heureusement il n'est que sonné! Il remue déjà, et pour le faire taire une bonne fois pour toutes, je lui donne un coup de talon dans la tempe. Plus un bruit!
Je m'approche doucement d'Ambre, qui tremble comme une feuille en se tenant le cou, où sont restées les traces des doigts de son agresseur. Une trace violacée y est apparue, en un contraste saisissant avec son visage exsangue.

Math: Tu vas bien?

Ambre me répond d'une voix éraillée:

Ambre: Ouais... Merci...

Math: De rien, c'est normal.

Des pas dans l'escalier nous font sursauter. Elle lâche un petit cri de peur et je la prends dans mes bras pour la protéger d'un danger potentiel. Surgissent alors 3 gendarmes armés, nous tenant en joue. Nous nous expliquons brièvement, tandis que le dénommé Bastien refait surface. Étant encore ivre, il répond sincèrement à toutes les questions des hommes. Un petit homme aux cheveux gris se glisse dans la pièce et vient nous rejoindre. Je me doute que c'est à lui que nous devons l'arrivée de ces messieurs.

Math: Merci, P'pa...

Concierge: Y a pas de quoi, Mathieu. Vu l'état de ce junkie, (il montre Bastien du menton), je me suis dit qu'il valait mieux les appeler, même pour rien.

Nous restons un long moment à parler. Mon père est accroupi face à nous, et je tiens toujours Ambre dans les bras. Je la sens frissonner contre moi, cela doit être le contrecoup de l'agression.

Finalement Bastien est placé en garde à vue, et nous suivons tous les trois les gendarmes pour faire notre déposition, et pour qu'Ambre soit examinée par un médecin. Nous exposons notre version des faits à une femme qui note absolument tout ce que nous disons, et mon père repart à l'immeuble. Il doit s'occuper de je ne sais quelle tâche ménagère, et m'a demandé de rester attendre Ambre.
Elle ressort de la petite pièce et me rejoint en traînant des pieds. Elle est encore sous le choc. Je la raccompagne jusqu'à chez elle, pour la rassurer.

Math: T'as besoin d'aide, pour... Ranger un peu?

Elle paraît se souvenir du bazar qu'à provoqué la casse du vase et la venue des gendarmes.

Ambre: Ah, c'est vrai... Ouais, je veux bien. Enfin, si ça te dérange pas, hein!

Math: Tu sais, je te l'aurai jamais proposé si ça m'avait dérangé!

Nous entrons et elle s'occupe d'aller chercher un balai et un seau. Pour ma part je m'accroupis et m'occupe de ramasser les morceaux du vase éparpillés sous la table.
Elle accourut vers moi en me voyant le faire de la sorte:

Ambre: Mais t'es fou Mathieu, lâche ça tu vas te couper!

C'était trop tard: j'avais fini, et tous les tessons étaient prêts à être jetés. Mais à quel prix! Ma main gauche se paraît déjà de rouge.
Ambre me prit délicatement le poignet et ouvrit ma main. Une entaille longue mais peu profonde me traversait la paume en diagonale, et le liquide écarlate coulait à petit filet sur mon avant bras.

Math: C'est rien, t'inquiète! Je vais juste me laver les mains, ça s'arrêtera de saigner tout seul.

Je faisais le fier à l'extérieur, mais la plaie commençait à me lancer. Elle me força à la suivre dans la salle de bain pour la soigner. Je dois avouer que je n'ai pas opposé grande résistance!

Ambre: Attention ça va piquer!

Math: Quoi?! Non pas de désinfectant! AÏEUH! Mais ça pique ton truc, c'est de l'alcool à brûler ou quoi?

Ambre: Arrête un peu, je t'ai à peine touché... C'est mignon, t'as la même réaction que mon petit cousin de 10 ans quand il s'écorche le genou!

Je dis d'une voix d'enfant:

Math: Ben oui mais ça fait mal, aussi...

Je vous passe la scène de la désinfection complète et de mes remarques sur l'alcool médicinal (entre autres "Je préfère le boire" "Médicament effet tête brûlée" etc...).
Ambre me rafistole avec une bande de gaze et une compresse qu'elle dépose sur la plaie. Celle-ci est d'ailleurs moins imposante que tout à l'heure, débarrassée du sang qui l'entourait.
Je me prépare à repartir avec mon père, et accessoirement dormir un peu. Il est 21 heures et je "garde la loge" de minuit à 3 heures du matin.

Math: Surtout, si t'as besoin de quoi que ce soit, tu nous appelles! Il y en a toujours un de réveillé, et je prends la loge à minuit, si jamais, lui dis je avec un petit clin d'œil.

Ambre: Pas de problème! Bon début de nuit, alors. Je vais me coucher aussi.

Je lui fais gentiment la bise et repars par les escaliers. Je n'aime pas le bruit de l'ascenseur...
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Ah, suspense... La suite au chapitre prochain!

Eh, eh! Bonne année, bonne santé!

Bisous mes p'tits bouchons.