Le Grand JD X Maya (P 5)

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Point de vue de JD:

Les 5 heures de train s'annoncent très longues... Ou pas! Pendant tout le mois dernier, je n'ai pas dormi plus de 6 heures par nuit (le stress, l'angoisse, la tristesse... Bref), et mes yeux commencent à se fermer. La bonne nouvelle m'a détendu, et je sombre dans un sommeil sans rêves.

*Arrivée à la gare de La Rochelle- ville dans 2 minutes, terminus. Tous les voyageurs sont priés de descendre du train*

S'ensuit le petit jingle de la SNCF. 10 minutes? Ah. Bon, ben ça leur fait "juste" 20 minutes de retard... Normal, c'est la SNCF! Je saisis mes valises et me prépare à descendre.

~Éllipse de 25 minutes~

Je viens de rentrer dans un hôtel, le plus proche du Centre Hospitalier. À peine ai-je installé mes valises que mon téléphone se met à vibrer. Est-ce le Capitaine?

Maman vous a envoyé un message.

Merde, je n'ai même pas prévenu ma mère!

De: Maman
-Coucou mon chéri, le capitaine vient de m'appeler. J'espère que tu es bien arrivé (si tu es là-bas à l'heure, vive les transports français), et donne moi vite de vos nouvelles! Bisous, je t'aime.

Je suis soulagé qu'elle soit au courant, au moins quelqu'un qui sait.

De: Moi
-Désolé de ne pas t'avoir prévenue, je suis parti direct. J'attends que Gestaing me rappelle pour me donner le numéro de sa chambre. 😚

De: Maman
-Pas de problème, tu m'envoies un sms. Je te laisse, je vais faire un petit somme!

Je verrouille mon téléphone et m'allonge sur mon lit, fermant les yeux. Une nouvelle vibration me parvient, mais plus longue cette fois. C'est un appel!

Julien: Allô?

Capitaine: Monsieur Donzé! J'ai enfin le numéro de chambre, et quelques infos sur son état.

Julien: Dites moi tout...

Capitaine: Elle a une arcade ouverte, mais pas cassée. De nombreux hématomes, surtout au niveau de l'abdomen et du visage. Les médecins lui ont remis en place 3 vertèbres, et elle a une longue coupure qui a dû être recousue sur la jambe gauche. Mais elle a aussi énormément maigri, et quelques plaies sont sur le point de s'infecter.

Julien: Oh... Mais est-ce que... Est-ce qu'elle pourra revenir en Suisse d'ici quelques temps?

Capitaine: Oui, d'ici une semaine elle sera sur pieds. Elle ne cesse de demander si vous allez bien, elle a tenu à ce que vous sachiez qu'elle allait s'en sortir.
Et normalement... Normalement les visites sont interdites après 16h 30, mais je connais un des chirurgiens de cet hôpital, et je vous ai obtenu un droit de visite. Chambre 428, bâtiment 6, 4ème étage. Vous direz que c'est moi qui vous envoie.

Julien: Je ne sais pas comment vous remercier... Vous... Vous avez fait tellement de choses pour moi, pour elle!

Capitaine: Allez la voir, et dites lui à quel point vous l'aimez. Ramenez la saine et sauve, c'est tout ce qui compte... Je vais devoir vous laisser, on me confie une autre enquête! Bonne soirée, monsieur Donzé, et bon courage pour la suite.

Julien: Merci, capitaine. Au revoir!

Je fonce et atteins l'hôpital en quelques minutes. Il n'y a que 100 mètres en venant de l'hôtel... Je me présente à l'accueil, mais la secrétaire n'a pas l'air très au courant:

Secrétaire relou: Je suis désolée monsieur, les visites sont terminées.

Julien: Je viens de la part du Capitaine Gestaing, pour voir mademoiselle Alvinri. Elle est chambre 428, au bâtiment 6...

Secrétaire relou: Je n'ai pas été mise au courant d'une visite exceptionnelle, je ne peux pas vous laisser entrer. Je sais de qui vous parlez, ne vous inquiétez pas, elle va bien, mais c'est le règlement... Je ne peux faire entrer les visiteurs que de 13h30 à 16h30, et il est 17 heures.

Femme: Attendez, vous êtes monsieur Donzé?

Je fais volte-face et me retrouve nez à nez avec une quinquagénaire grisonnante en blouse blanche. Elle a de petites lunettes qui grossissent un peu ses yeux gris pâle. Il porte un badge, où est écrit "Dominique Henenberg, chirurgien urgentiste".

Julien: Oui, c'est ça. Pourquoi?

Dominique: Vous pouvez y aller, c'est par là. Je suis désolée, Sandra, je fumais...

Sandra: Y a pas de mal. Faites attention à elle, elle est encore un peu faible... Me dit-elle.

Julien: Je ne suis pas dans le cas de la brusquer, comptez sur moi.

~Éllipse du trajet Accueil-Chambre, parce qu'il galère à trouver~

426, 427... 428! Arrivé devant cette porte blanche, un doute me saisit: et si elle était changée à jamais? Que se passerait-il si je perdais ma Maya? Et puis merde, si je ne rentre pas je ne le saurai jamais.

Toc toc toc

Maya: Entrez...

Sa voix est si fluette... Mais c'est bien la sienne, je la reconnaîtrais entre mille!

Je rentre doucement à l'intérieur et je ne me contrôle plus. Sa peau est si pâle, comparée à l'ecchymose sur sa joue... Moi qui suis aussi émotif qu'un rocher, je fonds en larmes en la prenant dans mes bras.

Julien: Ma chérie... Tu m'as tellement manqué!

Un sanglot lui échappe, et sa main vient se loger dans mes cheveux... Comme avant. Ces petits gestes rien qu'à nous, tout ce qui pouvait sembler les plus niais et superflus, tout cela m'était indispensable.

Maya: Je t'aime, Julien...

Julien: Moi aussi, je t'aime. Encore plus qu'avant et je crois que ça s'amplifie.

Nous restons enlacés quelques minutes, le temps que nos larmes sèchent, et je me sépare d'elle. Je la regarde, la dévisage, scrute la moindre égratignure sur son visage. Toutes ces plaies, toutes ces blessures sont le signe d'une violence sans nom, montrant la barbarie de certains hommes prêts à tuer pour un corps.

Toutes ces blessures sont superficielles et disparaîtront avec le temps, mais les cicatrices de l'âme seront toujours bien présentes et douloureuses... Méticuleusement, je pose mes lèvres sur chacune de ce cicatrices, comme pour en atténuer la douleur.

Je passai la nuit à ses côtés, dans un fauteuil à peine confortable,  bien qu'un lit molletoné m'attende à l'hôtel. Mais que voulez vous, l'amour nous fait endurer bien des supplices!
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Voilà voilà... Pas de lemon, finalement, j'ai trouvé ça plus cute. J'espère que ça vous a plu, surtout à toi DesCutsEtDesZooms!

Bref, je ne sais pas si je publierai demain (j'ai absolument aucune idée de ship, j'suis dans la merde 😂).
Bisous mes p'tits bouchons 😘

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