Keep telling yourself darling ~

Chapitre 38 Sugar plump

Éris se réveilla dans un beau lit, entièrement fait de soie blanche, les voiles d'un baldaquin s'agitaient doucement. La douceur des draps sur sa peau lisse l'a surprit.
« C'est sublime... » pensa t'elle naïvement. « On dirait un palais d'Occident... »

En effet, la pièce était très grande, remplie de dorures et de peintures de toutes sortes. Une commode d'or, de turquoise et d'azur était accolée contre un mur aux tons cassés.

Éris se leva et après quelques pas incertains, souleva les nombreux voiles translucides qui semblaient constituer une sorte de porte vers un jardin exotique.
Un magnifique bassin aux eaux claires s'offrit à elle. L'eau coulait à flot alors que des dizaines de poissons aux écailles argentées se prélassaient dans cet havre de paix.
- Impressionnant... laissa échapper la déesse. C'est irréel...

La jeune femme observa les papyrus et la flore qui constituait ce jardin secret. Soudainement, les derniers événements lui revinrent en mémoire.
« Éros ! » conclut elle attivement « Où est-il ? »

Elle exécuta un tour sur elle même avant de souffler à voix basse, l'inquiétude la gagnant :
- Et moi... où suis-je ?...

Elle observa à nouveau la pièce qui l'entourait réalisant peu à peu les colonnes de marbres grandioses mais surtout un style d'architecture ne pouvant appartenir qu'à un seul pays...
- L'Égypte... souffla la déesse pour elle même.
- Bonne réponse très chère, lui répondit une voix inconnue.

La jolie brunette se retourna vers la personne qui apparut devant elle.
- Je suis Kamäate, se présenta le vieil homme en lisant l'interrogation dans les yeux de la jeune femme, dieu des empires du désert et de l'Égypte.

Kamäate était un homme âgé, semblant baigner dans la sagesse. Il portait des vêtements simples, une tunique blanche et des sandales. Il restait en lui une part du charisme légendaire dont il avait dû hériter il y a quelques années. Cet homme était un dieu puissant sans aucun doute. Son visage et son corps étaient jeunes mais ses yeux d'un bleu aussi clairs que l'eau trahissaient les millénaires qu'il avait pu vivre.
Éris, sur la défensive, préféra se montrer violente face à cet inconnu.

- Je me fiche de savoir qui vous êtes, répliqua t'elle, j'exige que vous me relâchiez sur le champs, ignorez-vous donc mon identité ?
Le viel homme sourit, apparemment peu surpris par le dédain de la jolie brunette.
- Évidemment que je connais vos titres, Mademoiselle Éris, déesse de la discorde et du chaos, rétorqua t'il en réprimant un rire discret. Et avec la réputation d'être une séductrice aussi jalouse que sans cœur par dessus le marché...

La déesse le foudroya du regard. Ses yeux s'illuminèrent et elle pensa sérieusement à se débarrasser de ce gêneur.

- N'essayez même pas, l'arrêta Kamäate, je ne plaisante plus.
- Oh parce que vous pensiez que je m'amusais ?... répliqua Éris en réprimant un sourire sadique. Pourquoi devrais-je me retenir selon vous ? Vous n'êtes qu'un dieu sans valeur...
- Sachez que votre sommeil a permit d'installer un moyen de contrôler vos  impressionnants pouvoirs. Si j'étais vous, je cesserai d'insulter les gens autours de moi, répliqua le prétendu dieu d'Égypte.

Éris baissa les yeux vers ses mains. Elle n'avait pas remarqué les magnifiques, mais sinistres, bracelets qui lui ornaient les poignets. Fais d'un métal inconnu, ressemblant pourtant à de l'or véritable, ces parures bloquaient toutes ses capacités.

-... Comment ?... osa t-elle demander après quelques minutes d'observation. Et pourquoi ?...
- Je ne peux vous le dire, soupira tristement Kamäate, je m'excuse de devoir exercer ce genre de chantage sur une femme comme vous.
- Mais ?... insinua la jolie déesse avec méfiance.
- Mais finalement votre sort m'importe peu, continua diaboliquement le viel homme. Navré.