Professeur Jedusor

Chapitre 13

Voilà deux jours que l'incident avait eu  lieu. Monsieur Granger était toujours aussi furax mais globalement, ils n'y pensèrent plus tellement.

Hermione travaillait la majeure partie du temps tout comme Tom. De temps en temps, ils le faisaient même ensemble.

La jeune femme en profitait pour recueillir quelques informations sur les recherches inavouables de son professeur.

Aujourd'hui encore, ils étaient sous le patio, des bouquins remplissant la table basse.

La lionne planchait sur un devoir de métamorphose assez complexe pour son plus grand bonheur. Elle récita à voix basse les différents sorts qui pourraient faire l'affaire.

— « Granger, pouvez-vous mettre en sourdine votre voix si mélodieuse, s'il vous plaît ? » ironisa le brun en ne relevant pas la tête de son manuel.

Tom la sentit clairement lever les yeux au ciel mais ne releva pas. Il était réellement concentré lorsqu'un battement d'aile éparpilla toutes ses feuilles.
Il jeta un regard rageur à la destinataire de cet oiseau de malheur.

— « Je vous hais, Granger. »

— « Ce ne serait pas la première fois. » répliqua celle-ci en s'éloignant pour lire le contenu de la lettre qu'elle venait de recevoir.

Elle était de Ron visiblement et suite à une lecture brève, elle pouvait affirmer que c'était une lettre enflammée.

— « Alors ? » demanda le professeur, intrigué devant le regard troublé de sa partenaire de travail.

— « C'est Ron, rien d'important. » s'exclama Hermione en froissant le papier.

Recevoir cette lettre ne lui avait rien fait. Rien du tout ! Bon sang ! Elle était en couple avec lui et ne ressentait strictement rien face à une déclaration d'amour. Ce n'était absolument pas normal !

— « Granger. » s'exaspéra Tom, visiblement en attente d'une réponse.

— « Ça ne vous regarde toujours pas. »

— « C'est ce qu'on verra. » provoqua-t-il en lui arrachant la lettre des mains.

— « Ma douce Hermione, le temps me parait si long sans toi. Je ne vis plus, je ne dors plus. Comme j'aimerais être avec toi, pouvoir te serrer dans mes bras. Je m'en veux de t'avoir laissé partir comme ça, sans avoir pu arranger les choses entre nous. Je t'aime tellement, si tu savais... Tu me rends dingue.
J'espère te revoir bientôt et enfin pouvoir te montrer à quel point je t'aime.
Avec amour,
Ron. » lut-il d'une voix théâtral en la détaillant entre temps.

La sorcière ne savait plus où se mettre à cet instant précis.

— « C'est donc ce romantisme de bas étage qui vous fait craquer ? Me voilà bien déçu. » méprisa le jeune homme en repliant le papier.

— « Je vous le redis : ça ne vous regarde absolument pas. »

— « Dites moi donc ce que vous avez ressenti. Des papillons dans le ventre peut être ? Le cœur qui s'accélère ? Éclairez moi ! » ignora-t-il avec un sourire mauvais.

Le silence de son élève lui arracha un petit rire.

— « Ça ne vous a rien fait, avouez le. Il me semble vous avoir prévenu à la fin de mon cours : vous perdez votre temps avec lui. »

— « C'est un garçon très aimant. » se défendit la brune en croisant les bras.

— « Tellement aimant qu'il met au moins une semaine avant de vous écrire ! Vous parlez d'un amour fou ! » s'esclaffa le sorcier en secouant la tête.