Professeur Jedusor

Bonus 1

— « Vous savez que vous avez un certain sens de l'humour ? Vous devriez monter un spectacle. » railla Tom Jedusor en s'appuyant contre la porte de sa demeure.

L'un des hommes en face de lui souffla fortement en croisant les bras.

— « Ce n'est pas une plaisanterie, Monsieur Jedusor. Vous saviez très bien que je n'allais pas en rester là le jour où vous avez quitté mon service avec l'aide de Miss Bradvia. »

Tom dodelina de la tête et porta son attention sur sa petite amie à côté de lui. Elle était restée silencieuse mais elle n'en pensait pas moins.

— « Tu ne trouves pas qu'il est drôle, chérie ? »

— « Hilarant même. » répliqua la jeune femme en soupirant.

— « Ne me manquez pas de respect. Je suis un représentant du ministère. » siffla l'Auror en pointant un doigt rageur dans leur direction.

Le propriétaire du manoir s'apprêtait à lui ruer dans les brancards lorsque la Gryffondor s'avança d'un pas vers l'intrus.

— « Un représentant du ministère ? Vraiment ? Et où est-ce que vous avez appris que l'on pouvait arrêter quelqu'un sans aucune preuve ? Dans une dictature ? »

Tom se mit à pouffer en voyant l'élite sorcière écarquiller les yeux.

— « C'est... C'est le principe de cette arrestation, Miss. Nous souhaitons en savoir plus et... »

— « Et vous commencez sérieusement à me taper sur le système. Cela fait 1 mois que tout ça s'est passé et ça fait autant de temps que vous cherchez à tout prix le moyen d'arrêter Tom. Vous n'avez que cette affaire là pour passer votre temps à le harceler ? Il a déjà répondu aux questions de vos collègues et il s'est plié à la mise en examen sous laquelle vous l'avez placé. Mise en examen qui n'a d'ailleurs rien donné. Qu'est ce que vous voulez de plus ? »

— « Nous voulons ses travaux. »

Tom fronça les sourcils. Voilà ce qu'ils cherchaient depuis maintenant 1 mois : ses recherches. Il comprenait mieux désormais pourquoi ce bougre de Balthman lui collait aux basques. Au départ, il pensait que c'était à cause du meurtre de Lavande. En réalité, il avait simplement l'intention de récupérer ses travaux et de les utiliser.
Si la Mort ne l'avait pas prévenu de l'envie de certains d'utiliser ses recherches à mauvais escient, il aurait pu être surpris. Mais voilà, il savait et il avait tout détruit.

Hermione recula et jeta un coup d'œil à son compagnon. Elle savait qu'il avait tout arrêter mais pas pourquoi.

— « Et qu'est ce que vous voulez en faire ? » demanda Tom en dévisageant l'homme.

— « Rien qui ne vous regarde ! » s'exclama un Auror haut comme trois pommes derrière son chef.

Tom s'esclaffa et se dirigea vers le petit asticot qui venait de se manifester. Il repoussa d'un coup d'épaule Balthman qui avait tenté de faire barrage.

— « Attention, si vous vous en prenez à moi, vous serez arrêté ! » s'écria à nouveau le gnome des jardins.

Le professeur eut un sourire en coin.

— « Voyons, voyons. Pourquoi des menaces ? Pour votre information, Petit Poucet, c'est de la magie noire. Vous croyez vraiment qu'un ver de terre dans votre genre pourrait utiliser cette magie puissante ? Laissez-moi en douter. Donc retournez dans les jupes de votre mère et laissez donc les grandes personnes discuter entre elles. »

Humilié, l'Auror baissa la tête et n'osa plus croiser les regards de ses collègues.

Satisfait, Tom reprit sa place aux côtés de Hermione et ne manqua pas de charrier le chef du service.