Merope 3-2

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Merope courrait comme une dératée dans les couloirs de Poudlard, Arthur sur les talons. Les lieux étaient vides et pour cause ! Tous les étudiants étaient rassemblés dans la Grande Salle, là où se déroulait le bal.

Les deux meilleurs amis étaient en retard et ils ne savaient pas si le cavalier et la cavalière de l'un et de l'autre avaient patienté. Enfin ce n'était même plus patienter, c'était camper sur place.

— Je te jure que si on se fait remarquer en arrivant, je te scalpe ! pesta Merope en retenant les pans de sa jupe dans ses mains tout en accélérant la cadence.

— Oh je t'en prie, tu étais aussi à la bourre que moi ! s'exclama Arthur en prenant un virage serré.

C'était vrai. Ils avaient passé l'après-midi à lire et à discuter. Au moment où ils se sont alarmés quant au temps qu'il restait avant le bal, les salles de bain étaient prises.
Leur tour venu, il ne restait que quinze petites minutes avant le début des festivités.

Ils dévalèrent le grand escalier en priant Merlin pour ne pas se rompre le cou.

Cette tempête de froufrou n'avait pas échappé à la seule personne qui attendait en bas de l'escalier.

Aleksei avisa sa cavalière et ne put retenir une exclamation. Elle était magnifique, extraordinaire.

Sa longue robe argentée brillait de mille feux sous les lumières du couloir. C'était si étincelant que le jeune homme avait l'impression d'avoir une pluie d'étoiles devant lui.

Il en perdait totalement la parole et se trouva bien bête une fois qu'elle fut devant lui, les joues rouges d'avoir autant couru.

— Je suis vraiment désolée pour mon retard. Il semblerait que le partage soit une notion inconnue aux Gryffondor.

Aleksei sourit simplement.

— Ce n'est pas grave, tu n'as que trente minutes de retard, plaisanta-t-il en consultant sa montre. L'entrée des champions était grandiose.

Merope se mordit la lèvre. Elle avait raté l'entrée de Dimitri et elle s'en voulait un peu. Il fallait dire qu'elle se demandait comment il était, ici, dans le monde réel. Gentil ? Joueur ? Réservé ? Elle ne savait pas.

Arthur poussa légèrement son amie pour s'adresser au nordique.

— Tu n'aurais pas vu ma cavalière ? Une petite brune aux yeux marrons absolument magnifique. Encore plus que celle que tu as devant toi.

Merope lui décocha un coup de coude en protestant.

Aleksei rit légèrement et fit un clin d'œil à sa partenaire du soir.

— Non je ne l'ai pas vu mais mon ami, tu dois être aveugle pour ne pas voir la vraie beauté de la soirée.

Arthur leva les yeux au ciel et après une tape sur l'épaule, il se rua à l'intérieur de la salle pour espérer se rattraper auprès de sa belle française.

Merope se retrouva en tête à tête avec son cavalier. Au départ, bien que gênée, elle décida de donner sa chance au garçon. Ce n'était pas de sa faute s'il ressemblait à... Non. Elle ne voulait pas penser à lui.

Aujourd'hui, elle n'avait fait que tourner en rond. Un moment, elle était prête à aller le trouver. L'instant suivant, elle se terrait dans sa chambre par peur de le voir.
C'était à en devenir fou. Et par la Mort que ce n'était pas ce qu'elle voulait.

Il n'y avait plus qu'à espérer que la salle soit assez grande pour ne pas le croiser.

— Tout va bien ?

Professeur JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant