Chapitre 18

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— « Vous... vous voulez boire quelque chose ? » demanda Tom, anxieux.

Son cœur battait la chamade et son estomac s'amusait à faire des loopings à chaque seconde. Il valait mieux qu'il se ressaisisse le plus vite possible s'il ne voulait pas que son dîner ne ressorte plus vite que prévu.

La jeune femme lui signifia que non tandis qu'il se dirigea tout de même vers son mini bar afin de s'enfiler un verre de Whisky pur feu. Avec un peu de chance, cela le calmera.

— « Écoutez, si vous voulez reporter, ça ne me dérange pas. Il est tard et vous ne semblez pas très... » tenta Hermione, désireuse de fuir très loin.

— « Asseyez-vous, cela risque de prendre du temps. » indiqua-t-il en ignorant sa proposition.

La brune obtempéra et le regarda faire les cent pas dans son salon.

— « Comme vous le savez, j'ai travaillé pour Lucius Malefoy. Cette collaboration n'a pas duré beaucoup de temps puisque j'ai bien vu dans quoi il trempait. C'est d'ailleurs ce que je voulais vous dire avant que votre main si délicate ne rencontre ma joue. M'enfin, ce n'est pas le sujet. Malefoy voulait des renseignements sur la magie noire et plus particulièrement sur les sorts de détection et de contrôle. » commença le professeur en fuyant le regard de la lionne.

— « Il voulait détecter les nés moldus... » s'horrifia la sorcière.

— « C'est exact. J'ai donc arrêté de le rencontrer et je lui ai expliqué ne pas vouloir faire partie d'une organisation telle que la sienne. »

— « Pourquoi vous avoir choisi vous ? »

Tom se stoppa et la regarda en coin.

— « Parce que j'en connais un rayon sur la magie noire, je l'étudie depuis longtemps maintenant et c'est une matière très intéressante. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai été me former à Durmstrang, ils avaient une bibliothèque très complète contrairement à Poudlard. »

Hermione fronça les sourcils. Comment pouvait-on trouver cette magie si sombre attrayante ? Est ce qu'il n'était pas un psychopathe ?

— « Arrêtez de me regarder comme ça Granger et laissez moi finir. Je vais entrer dans la partie la moins joyeuse de l'histoire et ça me coûte d'en parler. Vous promettez de ne pas m'interrompre ? »

La Gryffondor hocha la tête et resserra les pans de son peignoir autour d'elle. Elle sentait clairement que ce qu'il allait lui annoncer changerait probablement tout entre eux.

Le regard de l'enseignant s'attarda sur la silhouette présente dans son canapé. Dans d'autres circonstances, son esprit détraqué s'en serait fait une joie mais pas ici. Il ne savait toujours pas si c'était une bonne idée de tout lui révéler.
Son élève avait beau être intelligente, elle n'en restait pas moins qu'une adolescente. Merlin sait qu'elles ne tiennent jamais leur langue.

— « J'ai commencé à m'intéresser à la magie noire après la mort de mes parents. Ils... Ils ont été assassinés il y a maintenant dix ans. J'étais encore un petit garçon, je n'avais que douze ans à cette époque et j'avais mal à en mourir. Un an plus tard, on a retrouvé le meurtrier. Ce salaud avait commis cet acte car ma mère avait épousé un moldu, ils étaient fous d'ailleurs l'un de l'autre. Il a décrété que ma mère avait bafoué sa lignée pur de sorciers, qu'elle avait sali son sang et qu'elle ne méritait pas d'être une sorcière. Il est venu, un soir d'automne et les a tués après les avoir torturés. Quant à moi, j'étais à Poudlard, m'amusant avec mes amis de l'époque. Si vous saviez comme je m'en suis voulu de ne pas être mort avec eux ce soir là... J'aurais pu me battre avec mes parents, peut être même les sauver mais je n'étais pas là. Je n'ai même pas pu leur dire au revoir... »

Professeur JedusorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant