Épisode 8 (part.4)

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Après les cours, Anko décida d'aller voir Shinji. Il fallait qu'ils s'expliquent pour de bon. N'ayant pas le courage de s'y rendre seule, elle demanda à Peter de l'accompagner. Lorsqu'ils arrivèrent à l'hôtel, Shinji attendait devant la bâtisse. Elle alla le rejoindre, tandis que Peter l'attendait dans sa voiture.

— Tu es venue avec lui ? nota Shinji.

— Oui, mais ce n'est pas le propos. Quand est-ce que tu compte rentrer au Japon ?

— Quand tu accepteras de rentrer avec moi.

— Ne dis pas n'importe quoi. Tu as un travail quand même.

— Ne t'inquiète pas pour ça. Alors ? Si tu veux, tu peux encore rester, mais il faut que je sache si tu comptes rentrer avec moi et les enfants.

— Je... Non, je reste.

— Anko...

— Et les enfants aussi.

— Pardon ? s'étonna Shinji. Qu'est-ce que tu essaie de me faire comprendre ?

— Je veux recommencer ma vie ici, aux États-Unis. C'est aussi mon pays, et je m'y sens chez moi. Alors je veux y élever mes enfants.

— Anko, ne dis pas n'importe quoi. Ce sont aussi mes enfants ! Tu comptes me les enlever, c'est ça ?

Le ton commençait à monter. Elle recula d'un pas. Shinji n'avais jamais levé le ton sur elle avant cela.

— De toute manière, qu'est-ce que ça change pour toi ? Ren t'as été livré quand tu m'as ramassé dans la rue et Sen n'est le fruit que d'une erreur d'une nuit. C'est bien ce que tu as dit non ?

— Ça ne change rien ! J'aime nos enfants et je veux les élever avec toi. Si toi, tu décides de rester ici, soit, tu es libre de faire ce que tu veux, mais ne mêle pas les garçons à ça !

— Ils ont plus besoin de leur mère que de toi ! Tu n'es jamais là contrairement à moi qui passe toute mes journées avec eux.

— Tu es injuste ! Moi aussi, j'ai tout fais pour toi ! Je t'ai accueilli chez moi, je t'ai permis d'aller à l'école, de reprendre un semblant de vie normale et maintenant, tu veux t'en aller comme ça ? Me laisser tomber comme on vire un employé après de bons et loyaux services ?

— Je...

Le regarde Shinji avait tellement changé, qu'Anko sentit un frisson lui parcourir le corps.

— Tu as 17 ans, tu pourras toujours avoir des enfants plus tard, si tu le veux ! Alors ne m'enlève pas ce qui compte le plus à mes yeux.

Voyant au loin que les esprits s'échauffaient, Peter décida d'intervenir.

— Eh mec, on va se calmer, déclara-t-il en se plaçant entre les deux.

— Qu'est-ce que tu me veux ? s'énerva Shinji. De quoi tu te mêle ?!

Peter ne parlait évidement pas un mot de Japonais.

— Anko, on devrait partir avant que ça ne dégénère.

— Mais Shinji ne me ferait jamais de mal. Je veux discuter avec lui.

— Je ne sais pas de quoi vous parliez, mais il vaudrait mieux reporter à plus tard.

— Écoute-le Anko, recommanda Shinji. Tu ferais mieux de partir. Je ne souhaite pas m'énerver contre la femme que j'ai aimée.

Sur ces mots, Shinji regagna l'hôtel. Qu'il avait aimé. Ce qui signifiait qu'il ne l'aimait plus. Anko senti comme le sol se dérober sous ses pieds. Elle s'effondra sur place, en larme.

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