Sen filait le parfait amour auprès d'Umiko. Elle avait travaillé en tant que présentatrice télé sur une chaîne de télévision fut un temps, et aujourd'hui, elle travaillait dans les coulisses. Depuis que Sen était avec elle, elle lui avait obtenu de nombreux rendez-vous professionnels avantageux pour sa carrière. Il n'aurait jamais eu de telles opportunités en restant dans son ancien groupe.
Depuis que sa mère avait fait irruption dans leur appartement la fois dernière, elle était revenue tenter de le « raisonner ». Elle l'avait attendu devant son immeuble pour lui tendre une embuscade. S'il n'avait pas fait une tête de plus qu'elle, elle aurait bien pu le kidnapper.
Sen rentrait chez lui après avoir passé un casting pour une publicité. Il était agacé qu'on le comparât sans cesse à son frère. S'il était pris pour cette pub, il saurait à qui le devoir. En rentrant, il se reposa en attenant le retour d'Umiko. Le soir, comme cela leur arrivait souvent, ils se rendraient à un dîner en compagnie de connaissances d'Umiko. La dernière fois, ils avaient dîné avec une femme qui s'appelait madame Fujikura selon ses souvenirs.
- Tu veux que je me rendre seul au dîner ? s'étonna Sen le soir venu. Pourquoi ?
- Je suis un peu fatiguée mon amour. Et puis... Voilà, Madame Fujikura, tu te souviens d'elle ? Elle sera aussi seule. J'aimerais que tu lui tiennes compagnie.
- C'est tout ?
- Oui. Dîne avec elle, et raccompagne-la aussi. Tu sais, elle travaille pour une grande chaîne de télévision, elle pourrait t'obtenir un rôle dans une série. Qu'en penses-tu ?
- Une série ? s'exclama-t-il.
- Ce serait génial, non ? Si tu gravis les échelons, tu pourrais même jouer dans un film.
- Wouah...
Sen pensait aux possibilités de carrière qui pouvait s'offrir à lui.
- D'accord. Qu'est-ce que je vais devoir faire exactement ? Il faudra que je lui fasse la discussion ?
- Oui, bien sûr. Ne t'en fais pas, elle est plutôt entreprenante comme femme, tu n'auras juste qu'à répondre à ses questions.
Sen acquiesça. Si sa mère pouvait le voir dans une série, ça lui clouerait le bec.
*
Anko avait l'impression d'être au bout du rouleau. Son fils lui manquait. Elle venait de rentrer d'un voyage au États-Unis et Sen n'était toujours pas revenu à la maison. Elle s'installa au piano du salon et plaça devant elle quelques partitions que Sen avait laissées en partant. Anko se demandait pourquoi il n'avait pas entièrement vidé sa chambre. Cela signifie bien qui comptait revenir, n'est-ce pas ?
- Anko, ma chérie, appela Shinji qui allait se coucher, qu'est-ce que tu fais ?
Elle jouait les notes et murmurait les paroles pas dessus. Par ses reniflements, Shinji compris que sa femme était en train de pleurer.
- Il reviendra, promit Shinji. Ce n'est qu'une question de temps.
- Mais quand ? Je veux mon bébé, Shinji !
- Il est grand, il reviendra de lui-même.
- Ses chansons, (elle renifla) elle laisse vraiment à désirer.
- C'est vrai, notre fils a des goûts plutôt douteux, rit le père.
- Mais regarde les paroles. Elles sont magnifiques.
- Je le sais bien.
- Attends, je vais te faire écouter.
Anko se mit en positions, il fallait qu'elle se tînt droite et séchât ses larmes. Elle commença alors à interpréter une chanson que son cadet avait écrite. Shinji était conquis. En effet, les paroles étaient d'une rare beauté.
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ChickLitLorsque Anko devient mère au modeste âge de 14 ans, elle pense que sa vie est finie, qu'elle ne réussira jamais à entreprendre quoi que ce soit, et que tout le monde lui tournera le dos. Pourtant, elle réussit à tourné la situation à son avantage :...