Épisode 8 (part.3) Peter

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Lundi matin, Anko se trouvait devant son casier quand elle vit Peter venir vers elle.

— Salut, lui dit-il.

Elle soupira.

— Salut, insista-t-il.

— Qu'est-ce que tu me veux ?

— Je voulais m'excuser. Je n'aurais pas dû aller trop vite.

— Tu appelles ça allé trop vite ?

— OK, j'ai abusé. Mais tu me plais vraiment.

— Eh qu'est-ce que tu veux que ça me fasse ?

— Je voudrais juste apprendre à te connaître.

— Je dois aller en cours.

— Je déjeune à la cafeteria tout à l'heure, si tu veux.

Anko rentra chez elle après sa journée de cours. Elle avait discuté avec Peter et lui avait clairement fait comprendre qu'elle ne cherchait rien d'autre que de l'amitié. Il avait capitulé, pour finalement l'inviter au cinéma « en toute amitié ». Quand Anko raconta cela à Ambre, il éclata tout simplement de rire.

— Un mec ne fait jamais rien en tout amitié. Et certainement pas après t'avoir sauté dessus il y a deux jours.

— Tu ne veux pas que j'y aille ?

— Je te conseil juste de faire attention. Tu ne le connais à peine.

— Mais je... J'ai juste besoin de voir du monde. Rien de plus.

— Anko, tu ne sais rien de ce mec. Et vous avez failli coucher ensemble ! Ne te jette pas dans les bras du premier venu comme ça.

— Pardon ?? Tu me dis ça comme si ça m'amusait de coucher avec des inconnus.

Ambre fit silence. Il leva les yeux au ciel d'un air, ce qui ne plut pas du tout à sa petite sœur.

— C'est quoi cette tête ? Je n'avais pas le choix à l'époque OK ! Johnny me forçait !

— Je n'ai rien dit Anko.

— Mais je vois bien ce que tu penses. En ce qui concerne Peter, c'est lui qui m'a embrassé pas l'inverse !

— Ça va, j'ai compris. Excuse-moi.

Pendant le repas, Anko ne décrocha pas un mot. À la télé passait une série familiale. Le papa, la maman, les grands enfants et le nouveau-né.

— Tu penses à Ren et Sen, devine son frère.

— Quoi ? Non....

— Anko, arrête. Je sais que tes enfants te manquent.

— Je me demande juste comment ils vont. Je me rends compte que je n'aurais pas dû partir comme ça. C'est vrai, quel genre de mère abandonne ses enfants ?

— Le genre qui en a marre et qui fout tout en l'air.

— Le genre indigne surtout.

— Anko, je peux te dire un truc ?

— Quoi ?

— Tu sais, ce n'est pas parce que tu es maman, que tu es adulte pour autant.

Anko posa sa fourchette sur la table. Elle n'avait plus faim. Ce n'était pas la première fois qu'on lui faisait la remarque.

— Pourquoi tu me dis ça ?

— Regarde-toi. T'es qu'une gamine. Les circonstances ont fait que tu as dû grandir plus vite que tu ne l'aurais dû, mais laisse-toi le temps de vivre. Ça me fait mal de te voir comme ça. Tu ne peux pas construire toute ta vie autour de ce mec et de vos gosses. Avant, tu étais une petite fille qui riait, qui s'amusait, maintenant tu n'es plus que l'ombre de toi-même. Tu ne me diras pas le contraire.

14Where stories live. Discover now