Chapitre 8

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Un cri au beau milieu de la nuit réveilla Michael en sursaut. Il était encore à moitié endormi, tellement dans les vapes qu'il se demandait si le cri qu'il avait entendu était bien réel ou s'il n'était que le simple fruit de son imagination. En proie au doute, il préféra s'assurer que tout allait bien. Il se leva de son lit, et par réflexe alla à la porte d'entrée, qui avait été remplacée une semaine avant, afin de s'assurer qu'elle était bien verrouillée. Et en effet elle l'était. William n'avait aucune chance de défoncer cette porte renforcée par du métal, malgré les nombreuses menaces qu'il avait proféré en laissant des messages vocaux sur le téléphone.

Michael se mit à penser que le cri qu'il avait entendu n'avait pas existé, qu'il avait simplement rêvé. Il reprit donc le chemin de sa chambre et s'arrêta net au moment d'y entrer, un bruit attirant son attention dans la chambre d'en face. Il colla son oreille à la porte d'Andrea et fut surpris d'entendre des sanglots étouffés, des chuchotements ressemblant à des supplications, des bruits de tissus qu'on frotte...

Il ne prit pas la peine de toquer, ouvrant doucement la porte. Ses doutes se confirmaient. Andrea semblait être prise au piège dans un cauchemar, bougeant dans tous les sens comme pour échapper à quelque chose, suppliant cette même chose d'arrêter, la respiration forte et saccadée. Michael avança doucement vers le lit et s'assit dessus, puis il prit les épaules d'Andrea entre ses mains pour l'attirer vers lui et la prendre dans ses bras.

La jeune femme ne s'était toujours pas réveillée mais elle semblait s'être calmée au contact du jeune homme qui le frottait le dos. Andrea se réveilla doucement, surprise de voir Michael à ses côtés.

- Qu'est ce qu'il s'est passé ? Demanda-t-elle en chuchotant d'une voix étonnée et endormie.

- T'as dû faire un cauchemar... Lui répondit Michael en chuchotant lui aussi.

Andrea baissa le regard, réfléchissant quelques instants puis elle hocha légèrement la tête, les larmes lui remontant aux yeux. Michael passa sa main sur sa joue en voyant une goutte d'eau salée lui traverser le visage. Puis il déposa un tendre baiser sur le front de la jeune femme.

- Tu... Tu veux en parler ? Lui proposa-t-il

Andrea haussa rapidement les épaules en ressuyant ses larmes. Puis elle prit la parole.

- Il y avait William. Il-Il disait qu'il allait nous faire retrouver notre vie d'avant. J'ai essayé de le faire partir mais... Quand il t'a vu il s'est jeté sur toi et... Je sais pas ce qu'il s'est passé ensuite... Enfin je me rappelle que je lui disais d'arrêter parce que... Parce qu'il allait te tuer. Mais je sais pas s'il s'est arrêté ou s'il t'a...

La jeune femme n'eut pas la force de finir sa phrase, se contentant de faire un léger mouvement de la main pour la compléter. Michael hocha la tête.

- Je vais bien Andrea. Regarde moi. Je suis en pleine forme. Lui dit-il en souriant. Il ne me fera jamais de mal. Je le laisserai pas faire. Et il ne te touchera plus non plus. Cette gifle qu'il t'a donnée la dernière fois c'est... C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Je te jure qu'il ne nous arrivera rien. Que ce soit à toi, Spencer ou moi.

Andrea hocha la tête, souriant faiblement puis elle regarda son lit.

- Michael... Ça me gêne un peu de te demander ça mais... Est ce que tu peux dormir avec moi ? Je-je veux pas être toute seule.

- D'accord, si ma présence peut te rassurer je reste là.

Andrea sourit puis se décala légèrement pour que Michael puisse s'allonger à côté d'elle. Une fois installés sous les draps, Andrea se colla à Michael, posa sa tête sur son torse et passant sa main sous son t-shirt. À ce geste, Michael fit les gros yeux, des frissons parcourant tout son corps. Déjà qu'à la base, la jeune femme ne le laissait pas indifférent, là il avait peur de ne pas réussir à se contrôler. Il lui fallut une force quasiment surhumaine pour faire en sorte que son excitation corporelle ne se voit pas. Puis il tenta de penser à autre chose, avec l'appréhension de ne plus rien contrôler. Il aurait tellement honte si elle remarquait quoi que ce soit. Malheureusement pour lui, Andrea commença à bouger sa main, lui faisant de légères caresses sur le torse. Il avala sa salive, se mordant la lèvre quasiment au point de saigner, et contractant fortement sa mâchoire. Il tenta de réguler sa respiration sans réel succès. Il avait terriblement chaud et Andrea devait probablement le ressentir. Michael se mit à douter. Le faisait-elle exprès ? Peut-être qu'elle s'était rendue compte de l'attirance qu'il avait envers elle et qu'elle avait décidé d'en jouer pour s'amuser un peu.

Homeless... (Terminée) MJFFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant