Chapitre 23

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À midi, Michael et Stuck s'étaient rendu au réfectoire de la prison. Les deux hommes s'étaient installés à une des tables rectangulaires où quelques prisonniers étaient déjà assis. Stuck leur présenta Michael. Les détenus le saluèrent avant de se remettre à parler entre eux. Ils se mirent à manger leur repas, purée, salade et steak. Au bout d'une dizaine de minutes, un homme assez imposant entra dans la salle, un silence de mort s'installa. Michael se retourna, observant ce colosse tatoué de partout entrer dans le réfectoire. Ce dernier vit que Michael le regardait, l'analysait même... Stuck donna un coup de coude à Michael et lui fit les gros yeux.

- Le regarde pas comme ça. Chuchota-t-il

- Quoi ? Pourquoi ? Demanda Michael en fronçant les sourcils.

- Ce type est un psychopathe. Il casse la gueule de tout le monde... Et en particulier des petits nouveaux. Si tu le regardes de travers, tu signes ton arrêt de mort.

- Il est là pour quoi ?

- Vol à main armée et double homicide volontaire.

Michael fit les gros yeux puis il fixa son assiette. Tout appétit l'avait quitté. Il avait croisé le regard de ce "psychopathe" quelques secondes avant. Et sa crainte monta d'un cran lorsqu'il entendit une voix forte résonner dans la salle.

- Eh le nouveau ! T'as un problème avec moi ?

Michael n'osa pas se retourner, se disant qu'il n'était sûrement pas le seul "'nouveau". Pourtant il vit une ombre se dessiner sur la table, signifiant que l'homme se trouvait juste derrière lui. Michael se disait que s'il ne voulait pas être la victime de tous les prisonniers, il devait montrer qu'il n'avait pas peur. C'est pourquoi il se leva et se retourna vers l'homme, d'un air assuré. Il sentait son coeur battre de plus en plus fort, surtout en remarquant que l'homme faisait bien une tête de plus que lui. Il le regarda dans les yeux, soutenant son regard dur en gardant un visage impassible.

- Et alors le nouveau, tu sais pas qui je suis.

- Non et j'en ai rien à foutre de qui tu peux être.

Les prisonniers poussèrent des exclamations étonnées. Visiblement, c'était la première fois que quelqu'un lui tenait tête. Le prisonnier attrapa Michael par la gorge.

- Mon nom c'est Blaise. Et ici c'est moi qui fait la loi. Et toi, je te condamne. Tu ressortiras pas d'ici vivant. Je t'aurais buté avant. T'en as pour combien de temps ici ? Que je sache dans quel délai je dois te finir.

Michael, bien que prit par la peur, imagina une sorte de stratégie pour échapper à une potentielle tentative d'assassinat.

- J'en ai pour toute la vie. Perpétuité mon pote. Dit-il d'un air assuré souriant un peu.

- Ah ouais ? Et t'as fait quoi pour mériter ça ?

- Je voudrais pas que tu pisses au lit en imaginant ce que j'ai fait. Répondit Michael en souriant d'un air sadique, provoquant des éclats de rire et des exclamations parmi les détenus.

Blaise sourit légèrement, l'air mauvais puis il relâcha le cou de Michael avant de s'éloigner.

- Fais gaffe à toi. Dit-il méchamment.

- Toi aussi.

Blaise alla s'assoir à une table ou des autres détenus l'attendaient. Michael resta debout à le fixer jusqu'à ce que le colosse soit assis, puis il se rassit à sa place initiale, tremblant légèrement.

- Putain mec qu'est ce qui t'as pris ? Chuchota Stuck.

- Je sais pas. Je me dis que s'il croit que je suis un taré, il va peut être me foutre la paix. Et puis si je lui avais dit que je restais un an, il m'aurait tué avant que je sorte.

- Mouais je sais pas... Fais simplement gaffe de pas te faire buter. Ce mec est capable de tout.

Michael hocha la tête, se jurant qu'il ne s'approcherait pas de Blaise.

Le lendemain.

Michael fut de nouveau réveillé par l'alarme. Il répéta le même rituel que la veille, douche puis matinée en cellule. Ce fut vers onze heures qu'un garde se présenta devant la cellule.

- Monsieur Tucker, votre père vous rend visite à quatorze heures. Monsieur Jackson, mademoiselle Aventino va également venir vous voir à dix-sept heures.

Un sourire se dessina sur le visage de Michael. Il passa le reste de la journée à attendre dix-sept heures pour revoir sa petite amie. Un garde vint le chercher pour l'emmener dans la salle des visites. Par chance, la jeune femme avait demandé une rencontre physique et non pas une rencontre derrière une vitre où ils devraient se parler à l'aide d'un téléphone.

Il entra donc dans la salle où Andrea était déjà assise à une table au milieu des autres prisonniers et de leurs proches. Il vit que Spencer était également là ce qu'il le rendit d'autant plus heureux.

- Papa ! Cria Spencer en courant dans les bras de son père.

Il la prit dans ses bras pour lui faire un câlin, tout sourire. Puis il s'avança vers Andrea pour en faire de même avant de l'embrasser amoureusement.
Andrea le regardait en souriant, l'air très heureuse de le revoir enfin...

Homeless... (Terminée) MJFFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant