Vider son sac

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« Il est parfois plus facile de dire des choses très personnelles à un étranger

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« Il est parfois plus facile de dire des choses très personnelles à un étranger. Comme si c'était moins déstabilisant de se confier à quelqu'un qui ne vous connait pas. »
Linwood Barclay

Remus sortit de la maison et se dirigea vers le parc qui se trouvait près du Quartier Général. Il aimait se retrouver là, s'éloigner de tout l'Ordre, de cette foutue guerre. Cela faisait trois semaines qu'ils étaient arrivés et depuis, les choses semblaient allées au plus mal. Les morts pleuvaient chaque jour, des rafles de moldus étaient organisées et les sorciers n'avaient pas assez d'informations pour être là à temps et les empêcher. Ils avaient amené du futur un livre qui rassemblait les plus grandes batailles qu'il y avait eu, mais cela ne faisait pas tout, beaucoup de batailles n'étaient pas mentionnées. Remus avait besoin de s'éloigner de tous ces morts, de ces blessés. Cela lui rappelait trop les sombres époques qu'il avait traversé.

Sur ordre de Dumbledore, Hermione et lui étaient envoyés sur différentes missions et avaient ainsi des horaires très différentes. Ils se voyaient peu, pour leur plus grand regret à tous les deux et ne se parlaient plus autant qu'avant. Cela manquait beaucoup à Hermione, elle le lui avait dit deux jours plus tôt et Remus espérait qu'ils pourraient enfin se parler à nouveau lorsque les cours auront repris. Il avait refusé la proposition de Dumbledore de redevenir professeur de défense contre les forces du mal, il l'avait fait pour leur couverture et il ne se voyait pas être seul à Poudlard, sans Hermione pour le soutenir.

Il marchait tranquillement dans le parc puis il s'assit sur un banc et observa les enfants jouer avec insouciance. Il n'avait jamais connu cette insouciance. Il était loup-garou depuis ces cinq ans et il avait très peu jouer ainsi avec d'autres enfants, ses parents avaient peur qu'il révèle sa condition.

—Vous semblez bien penseur, professeur.

Il releva la tête et vit Lily qui s'asseyait à côté de lui. Elle observa elle aussi les enfants et soupira.

—Parfois, j'aimerais revenir à cet âge, l'insouciance que j'avais, ma sœur et moi étions encore en bons termes, j'ignorais tout du monde sorcier, de la guerre. Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout cela, je ne vous connais même pas.

—Pour commencer, vous pouvez m'appeler Remi, je ne suis plus votre professeur Lily. Et il est parfois plus simple de confier nos peines à un inconnu, il ne vous connait pas et ne vous jugera pas.

—Helena vous manque, n'est-ce pas ? Vous passez beaucoup moins de temps ensemble qu'avant, continua-t-elle en voyant l'air interrogateur de Remus.

—Dumbledore a ordonné qu'on soit mis sur différentes missions, il ne nous fait pas confiance et préfère qu'on ne complote pas dans notre coin. Et vous, les maraudeurs sont de sortie ? Vous n'êtes pas la seule à observer les autres Lily.

—James a l'impression qu'il s'éloigne de ses amis, alors ils sont sortis sur le chemin de traverse je crois. Mais je les comprends, ils ont besoin de se retrouver juste entre eux.

Les bijoux du tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant