Miracle de Noël

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« Les gens sont des miracles qui s'ignorent

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« Les gens sont des miracles qui s'ignorent. »

Albert Camus

Les élèves de Poudlard étaient pour la plupart dans le parc, à patiner sur le lac noir gelé ou à faire des batailles de boules de neiges volantes. En cet après-midi du vingt-quatre décembre, froide mais joyeuse, Poudlard était unie. Noël était sans aucun doute la période préférée de Minerva McGonagall au château. Non pas pour le soir de fête en tant que tel, mais pour ce que cela représentait. Peu d'élèves restait, ainsi, ceux qui étaient présents s'amusaient ensemble, même s'ils n'étaient pas amis auparavant. Ce qu'aimait Minerva par-dessus tout, c'était la cohésion entre les maisons. Peu importe la couleur des uniformes, les élèves mangeaient, étudiaient, patinaient ensemble. Un Gryffondor pouvait s'asseoir à la table des Poufsouffle sans que cela ne pose problèmes. De même pour un Serpentard assis à la table des Serdaigle. Minerva aimait cette école unie, des élèves qui faisaient partis de Poudlard et non de Poufsouffle, Serdaigle, Serpentard ou Gryffondor. Une mésentente demeurait entre les rouges et les verts, deux couleurs qui vont pourtant si bien ensemble en cette période de fête. Que cela soit les Serpentard ou les Gryffondor, aucune maison n'avouerait jamais que le rouge et le vert ne juraient pas tant que cela ensemble, mais Minerva était chapeauflou, elle avait tout de même une sagesse et une intelligence digne de Serdaigle et savait réfléchir. Cette année, Minerva avait un souhait, le même depuis qu'elle était professeure de métamorphose, voilà vingt-et-un an de cela. Minerva désespérait, mais n'abandonnait pas. Elle ne le savait pas encore, mais les miracles de Noël existaient bien. Ils étaient extrêmement rares, mais étaient bien présents.

Son regard tomba sur une jeune femme, au bord du lac, assise contre un arbre. Elle lisait un livre et pour la première fois depuis que Minerva l'avait vu, elle semblait apaisée. La sorcière se dirigea vers son élève et s'assit près d'elle, peu tracassée des regards des autres élèves qui ne se souciaient aucunement de leur professeure.

—Helena.

Hermione se retourna brusquement, elle n'avait pas entendu arriver la sorcière. Elle referma son livre et se tourna vers Minerva.

—On pourrait nous entendre, tu sais. Ils ne comprendraient pas pourquoi tu m'appelles Helena.

—Voyons, personne ne se soucie de nous. Le peu d'élèves qui sont restés font autre chose que de se préoccuper de leur professeure de métamorphose. Où est Remi ?

—Je ne m'y ferais jamais à ce prénom, pas plus qu'au mien d'ailleurs. Helena Grace.

—Tu vois, c'est cela qui est dangereux. Je sais que tu t'appelles Hermione, mais j'essaye de ne pas penser à toi ainsi. De même, il ne faut pas que tu l'appelles Remus.

—Je l'appelle Rem', ça va dans les deux cas mais tu devrais le lui dire, il m'appelle toujours Hermione ou Mione. Il se repose. La pleine lune a lieu demain soir et il est très fatigué.

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