Une page qui se tourne

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« On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s'y accroche une certaine nostalgie

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« On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s'y accroche une certaine nostalgie. »
Eve Belisle

Quatre mois étaient passés depuis que Hermione était sortie de sa léthargie. Pendant ces quatre mois, elle avait travaillé dur, tous les jours, pour être capable de remarcher. Ça avait été très dur, elle avait beaucoup pleuré, beaucoup déprimé aussi, mais elle avait réussi. Après de longs et durs efforts, elle était parvenue à remarcher. Malgré le fait qu'elle avait peu de séance de rééducation à Sainte Mangouste, elle travaillait tous les jours, au moins six heures. Elle avait dû réapprendre à marcher, à manger, mais aussi à contrôler sa magie. Elle avait également dû se transformer à nouveau à la pleine lune, et chaque semaine qui suivait l'événement, elle devait se rétablir, la bête sauvage en elle se déchaînant plus que tout ces nuits-là.

Elle était encore loin de pouvoir combattre les mangemorts, elle ne pouvait même pas aller courir sur la plage, alors combattre quelqu'un, c'était de la pure folie. Elle était souvent seule, les membres de l'Ordre étaient toujours en mission ou à combattre. Elle voyait très peu Remus, mais savait qu'elle ne pouvait rien y faire, ce n'était pas de sa faute après tout. Elle était épuisée, autant moralement que physiquement, mais elle était aussi frustrée de ne pas pouvoir aider l'Ordre.

Les personnes qu'elle voyait le plus étaient Harry et Neville. Leurs parents n'étaient pas souvent là de la journée, alors Hermione les gardait. C'était la seule chose qui la sortait de la monotonie de sa rééducation. Elle leur avait appris à lire, ainsi qu'à invoquer leur magie qui commençait à se faire de plus en plus présente. Elle aimait leur apprendre à reconnaître les différentes plantes, les différents ingrédients de potion, les astres qui peuplaient la galaxie, l'histoire du monde magique, du monde moldu, qui étaient parfois beaucoup plus liées que ne pouvaient le penser les sorciers. Ils étaient encore trop jeunes pour lancer des sortilèges, des métamorphoses, ou même fabriquer des potions, mais c'était une initiation au monde magique, beaucoup plus profonde que ce que les enfants de leur âge apprenaient. Évidemment, Hermione ne pouvait renier totalement son héritage, et avait également commencé à leur apprendre les mathématiques, la grammaire, la lecture et l'écriture, ils commençaient même à vouloir apprendre une nouvelle langue.

—Helena, pourquoi tu es triste ?

Hermione sortit de ses pensées et se tourna vers Neville, qui paraissait inquiet.

—Je ne suis pas triste, je m'aperçois juste à quel point je suis fière de vous. Vous avez fait énormément de progrès, vous donnez le meilleur de vous-même.

—Mais pourquoi tu es triste alors ? Neville a raison, ça se voit.

—Je pense à mes amis.

—Ceux qui sont dans les nuages ?

—Oui. J'espère qu'eux aussi ils sont fiers de moi. Et je crois que je commence à accepter leur mort. Pendant très longtemps, j'ai pensé que Harry m'avait abandonné, et que Ron en avait fait de même. Et je réalise seulement maintenant que c'est faux. Ils sont morts, ils ne m'ont pas abandonné. Putain, il m'aura fallu onze ans pour le réaliser.

Les bijoux du tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant