Le monde sorcier a sombré dans le chaos depuis de nombreux mois. Les ténèbres ont vaincu, la lumière a laissé place à la noirceur. La bataille de Poudlard s'est achevée dans le sang et la douleur, l'Ordre du Phénix est tombé, l'Elu est mort. Le Roya...
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« Ne me secouez pas, je suis plein de larmes. » Henri Calet, Peau d'ours
Harry fixait les personnes autour de lui, l'air penseur. Il était fier et heureux de les avoir aujourd'hui à ses côtés. Ils étaient tous sa famille, quoi qu'on pouvait penser. Une famille un peu cassée, bien recomposée, mais c'était la famille qu'il avait choisi, et pour rien au monde il ne voudrait la changer. Bien sûr, plusieurs personnes étaient absentes, sa mère tout particulièrement, mais il avait appris depuis le temps à vivre avec leurs absences. Harry fêtait ses dix-sept ans, et il était heureux.
Son père et son parrain étaient en face de lui, Regulus et Raphaël aussi. Neville, ses parents et sa sœur Amelia étaient à sa gauche, et ses amis à sa droite. Il se sentait plein, entouré des personnes qu'il aimait et c'était merveilleux. La majorité était quelque chose de particulier, et il était heureux de la journée qu'il venait de passer. Il savait que ses amis lui avaient préparé une soirée « surprise » pour le lendemain, il en avait eu vent, et était certain qu'il s'amuserait encore demain. Mais le 31 juillet serait toujours réservé à sa famille.
Le nuit tombait sur Godric's Hollow, et ses amis commençaient à rentrer chez eux, tandis que les autres se retrouvaient dans le salon de la maison de Harry. Ils parlaient tous tranquillement lorsqu'un hibou vint troubler leur tranquillité.
—Qui envoie un hibou à cette heure-ci ?
—Regardez, on dirait qu'il a quelque chose avec lui.
Effectivement, le hibou déposa une lettre devant James et une petite malle devant Harry. Tous les deux se regardèrent, se demandant bien se que cela pouvait signifier. Harry fut le premier à ouvrir et tomba sur une lettre, puis sur une fiole, il ouvrit d'abord la lettre, et ses yeux tombèrent immédiatement sur la signature. Il resta un moment à la regarder, puis il prit la parole.
—C'est... C'est une lettre d'Helena. C'est pour toi aussi Neville.
Le sorcier s'approcha et lut par-dessus l'épaule de Harry.
Harry, Neville
Je ne sais pas réellement de quelle manière débuter cette lettre. Vous n'avez même pas encore sept ans à l'heure où je vous écris cette lettre, et je dois m'imaginer vous deux, dix ans plus tard. Je sais à quoi vous ressemblerez, plus ou moins, mais je ne connais rien de votre futur caractère, de votre vie, à ce moment-là. Je ne suis même pas certaine de votre maison à Poudlard. J'espère que vous êtes heureux, et que vous vous êtes reconstruits depuis la fin de la Guerre. Je suis presque persuadée qu'elle finira dans quelques semaines, quelques mois au plus tard, mais je peux me tromper et peut-être que vous ne lirez jamais cette lettre, que je serais toujours à vos côtés dans dix ans, mais j'en doute.
J'oubliais presque le plus important. Joyeux anniversaire à tous les deux ! 17 ans, vous êtes maintenant des adultes, avec toutes les responsabilités que ça implique. J'espère que votre journée s'est bien passée, normalement vous devriez recevoir cette lettre le 31 au soir, désolée Neville, mais il fallait que j'attende que Harry soit majeur lui aussi.
