Pertes

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« Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent

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« Seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu'ils peuvent changer le monde y parviennent. »
Steve Jobs

Une silhouette parcourait silencieusement les rues de Berlin. Elle longeait les murs, encapuchonnée, discrète et rapide. Elle ne devait pas se faire remarquer. Il était peu probable qu'on la reconnaisse, c'était trop invraisemblable, personne n'y croirait. Mais elle avait besoin qu'on y croit pour que son plan puisse marcher. Mais elle devait user de son identité au bon moment, ni trop tôt, ni trop tard. Elle se dirigeait vers une ruelle lorsqu'elle fut accoster par un homme, mais sans faire aucun mouvement, il disparut de son champ de vision. Elle avait assez de problème comme ça, inutile qu'un moldu ivre viennent lui faire perdre son temps. Elle s'engagea dans une dernière ruelle, puis entra dans un bar miteux, avant de se diriger vers le comptoir.

—Ich möchte mit dem Krankenhausdirektor sprechen, fit-elle en s'adressant au propriétaire des lieux.

—Sie können nicht.

—Es war keine Frage. Ich möchte mit dem Krankenhausdirektor sprechen. Jetzt

—Das Passwort ?

—Wir werden überwinden.

L'homme lui fit signe de le suivre, bien que peu ravi. Mais la demoiselle semblait déterminée, et elle connaissait le mot de passe, alors il ne pouvait rien y faire. Elle n'avait pas d'accent, mais elle n'était pas d'ici, ça se voyait. Elle était probablement anglaise. Il n'y avait que les anglais pour venir squatter leur hôpital de toute façon. Et la demoiselle voulait parler au directeur, rien que ça. Elle ne semblait pas aller très bien, elle avait une main sur la poitrine et respirait fort, mais elle paraissait sûre d'elle. Le barman sortit et tapota le mur en pierre, avant de murmurer le mot de passe et d'entrer. La femme le suivit et arriva rapidement dans le bureau du directeur.

—Die Dame möchte mit Ihnen sprechen, Herr Direktor. Sie ist eine Engländerin.

—Danke Hofman. Asseyez-vous, je vous en prie. Que faites-vous donc dans mon hôpital ?

—Qu'est-ce qui m'amène ici à votre avis ? La guerre, comme tous les anglais. Sainte Mangouste est attaqué en ce moment même. J'ai besoin que tous les patients soient transférés ici, immédiatement.

—C'est impossible Madame. Nous ne pouvons pas risquer la vie de nos propres patients, de notre personnel pour sauver tous les anglais.

—Vous êtes le plus grand hôpital magique d'Europe. Bien sûr que vous en êtes capable. Et ce n'était pas une proposition. Je ne laisserais pas mourir des centaines de personnes, simplement parce que vous êtes trop égoïste. L'Allemagne n'est pas occupée. Il n'y a que quelques mangemorts qui sont là, de temps en temps, et je peux vous assurer que ce ne sont pas les pires.

—Et que faites-vous là, à me demander de l'aide plutôt que de vous battre aux côtés de vos alliés ? Je ne connais même pas votre nom.

—Actuellement je me nomme Proserpine.

Les bijoux du tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant