Chapitre 11

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J'arrive devant le cinéma. Il y a de nombreuses personnes vêtues de tee-shirt ou de sweat Visionnaire. Je souris quand je pense qu'au début, ils étaient trois derrière cette marque et qu'aujourd'hui il y a toute une équipe. J'entends Florian me dire qu'ils ont fait une collaboration avec Celio, je souris. Il y a des gens de tout âge. Il y a des adolescents, des gens de mon âge et même des gens d'une soixantaine d'années. C'est beau de rassembler tant de personnes différentes grâce à la musique de deux frères. Je vois les gens s'engouffrer dans les portes du cinéma. J'en déduis qu'elles viennent d'ouvrir. Je me dirige doucement vers ces dernières.

Je suis assise dans le fond de la salle au milieu. Je suis vraiment bien placé, à ma surprise étant donné que j'étais loin d'être la première à entrer dans la salle. À ma surprise, encore, les gens se sont rués sur les premiers rangs, on m'a toujours dit que c'était pas une bonne place pour regarder un film au cinéma. Il y a, à ma droite, une adolescente de plus ou moins seize ans. Elle porte un tee-shirt visionnaire et a un sourire qui ne disparaît pas. Elle est accompagnée de son père qui, honnêtement, a pas l'air ravi d'être ici. À ma gauche, il y a un homme d'une trentaine d'années accompagné de sa femme, je suppose, et de deux enfants de huit ans à peu près. Trois rangs plus haut, il y a une rangée de sièges vides. Sûrement là où les frères et leur équipe vont s'asseoir. J'ai un peu le seum. Si je pleure, Florian pourra sûrement me voir et je devrais avouer que j'ai tort... Je souris à cette pensée. Tout à coup la lumière s'éteint. Tout le monde se tait. Puis les frère arrivent. Les gens applaudissent et crient. La jeune fille près de moi pleure, elle me fait sourire. Les deux rappeurs montent sur l'espèce de scène qui se tient devant l'écran géant et commence à parler grâce à des micros.

«- Comment ça va ce soir ?, dit Oli avant que la salle crie.
- Tu t'es trop cru en concert là frère !, s'exclame Florian. Bonjour à tous ! C'est plus ok pour le cinéma. Là tu viens de battre le record de décibel de la salle ! »

Tout le monde rit à cette remarque. Moi aussi.

«- On est très content de vous présenter ce documentaire., reprend Florian.
- On espère vraiment qu'il va vous plaire !, continue Oli.
- Mais avant tout, on vous demande un tonnerre d'applaudissements pour l'équipe et nos amis ! »

Une vingtaine de personnes monte sur scène sous les applaudissements de la salle.

«- Sans eux, le documentaire n'aurait jamais vu le jour !, dit Oli. »

Tout le monde se remet à applaudir.

«- Bonne séance à tous !, s'exclame Florian »

Les deux frères posent leurs micros sur un espèce de pupitre et montent les escaliers pour se mettre sur la rangée vide du haut accompagnés de leurs amis. Ils checkent quelques fans en passant. Florian n'a pas l'air de m'avoir repéré. La lumière s'éteint et l'écran s'allume. Le signe et le bruit de Netflix retentit. C'est parti.

Le générique du documentaire vient de s'achever. Toute la salle applaudit. Il était magnifique. J'ai pleuré, j'avoue. C'était tellement touchant et inspirant. Je ne trouve pas les mots pour le décrire. Les deux frères redescendent sur l'espèce de scène. En passant à mon niveau, je crois voir Florian m'adresser un grand sourire, après était-ce à moi ou aux personnes à côté de moi, je ne sais pas. Ils reprennent leurs micros et s'installent sur un tabouret chacun. Un homme grand et barbu – celui que j'avais vu dans le hall de l'hôtel qui annonçait ce qu'allait faire les frères se tient devant le public – tient un micro en main. Nous arrêtons d'applaudir.

«- Merci beaucoup., dit Florian calmement.
- On est vraiment heureux que ça vous ait plu., enchaîne Oli.
- On a pensé à faire un espèce de questions réponses au lieu de simplement vous parler du doc', alors Romain va passer dans les rangs pour vous passez le micro., explique Florian. »

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant