Chapitre 50

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Nous sommes tous les deux face à nos pizzas. Il est un peu plus de treize heures. Une légère musique nous carresse les oreilles.

«- Alors, le Mexique ?, m'exlamais-je.
- C'est un pays de dingue !, dit Florian d'un ton drôle qui me fait rire.
- Raconte ! »

Je l'écoute attentivement en mangeant ma pizza. Il me montre de nombreuses photos qu'il a pris. Il a un sourire rayonnant. Ça lui a fait du bien de voyager avec son frère, sans contraintes de travail. Je suis certaine aussi que se balader dans les rues en anonyme lui a plu. Il les aime ses visionnaires, c'est certain mais il aime aussi se balader sans être interrompu. Il me raconte ensuite sa petite semaine en Argentine chez leur oncle. Il me montre des photos en me présentant sa famille. Son oncle qu'il me décrit comme extravagant, sa tante qu'il me décrit comme solaire, et ses deux cousines, des jumelles, qu'il me décrit comme extrêmement drôles. Il est très heureux d'avoir passer cette semaine auprès de sa famille, de son frère et son père qui les a rejoint. Il me montre des vidéos, on y voit son père, Fabian qui joue de la guitare et toute la famille qui chante des chants argentins. Tous ont l'air de bonne humeur, c'est beau à voir. Ce voyage lui a fait beaucoup de bien, il en avait besoin, lui qui commençait à mal vivre la pause. Assez drôle quand je pense que tout le monde était persuadé qu'Olivio aurait plus de mal que son frère, il s'est finalement adapté.

«- Au fait !, s'exclame Florian. Mes parents m'harcèlent pour te voir ! Mon père m'a dit que si tu étais libre demain midi, il nous invitait à manger avec ma mère.
- Oh ! Euh... Ouais... »

Je vais rencontrer ses parents. Cette phrase, si stressante.

«- Ça te va ?, me demande Florian.
- Ouais, ouais !
- Il nous attend à midi !, me dit Florian en souriant. J'ai hâte que tu les rencontres ! Ma mère n'arrête pas de me demander des choses sur toi, elle peux plus attendre !, dit Florian en riant. »

Un son de rap américain, je présume, résonne dans la voiture de Florian. Voiture qui se dirige chez son père. Je joue avec mes doigts, comme si cela allait réduire ma peur. Et si sa mère ne m'aimait pas ? Et si son père ne m'aimait pas ? Nous sommes dans le quartier des Minimes lorsque Florian s'arrête devant une petite maison entourée d'autres similaires. Une petite maison au crépis jaune et à la porte et aux fenêtres en bois foncés. Je prend une grande inspiration.

«- La maison de mon enfance !, s'exclame-t-il en la regardant. Et celle où j'ai fait le plus de conneries ! Après le lycée... »

Je ris doucement. La boule de stress qui s'est logée dans mon ventre prend de plus en plus de place. Posant sa main sur la poignée, il me regarde une dernière fois.

«- Ça va bien se passer, promis., me dit Florian en souriant.
- Imagine ils ne m'aiment pas.
- Impossible, qui ne t'aime pas ? »

Je souris en secouant la tête. On m'a toujours dit qu'on ne pouvait pas aimer tout le monde. Il ouvre sa portière. Je fait de même. Je m'avance timidement près de Florian, déjà devant le portillon. Il me tend sa main, main que je saisie. Il dépose délicatement ses lèvres sur ma tempe et ouvre le portillon. Nous entrons dans le terrain et nous avançons vers la porte en empreintant le petit chemin de cailloux. Devant la porte, il sonne en appuyant sur le bouton. Mon cœur tambourine violement dans ma poitrine à cause du stress. La poignée se baisse, et la porte s'ouvre. Un sourire se pose sur mes lèvres pour masquer comme je peux mon stress. Une fillette apparaît. C'est assez inattendu.

«- Tonton Flo ! »

Elle se jette dans les bras de Florian. Olivio a des enfants ? J'étais persuadée qu'il était célibataire, après rien n'exclut la possibilité qu'il ne soit plus avec la mère. Mais j'étais persuadée aussi qu'il n'était pas père.

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant