Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)

Chapitre 30

Mon réveil sonne. Je m'assis sur mon lit. J'ai fait une crise d'angoisse. Je décide d'envoyer rapidement un message à Florian comme je lui ai promis.

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Moi : Salut Florian ! J'espère que tu vas bien. Je me doute que tu dors encore (espèce de marmotte que tu es) mais c'était juste pour te dire que cette nuit, j'ai refait le même cauchemar et j'ai fait une crise d'angoisse. On se voit tout à l'heure au stud. ;)
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Je me lève et vais de suite à la salle de bain. Je n'ai pas faim, je saute le petit-déjeuner. Je me regarde dans le miroir. Aujourd'hui, ça va pas, je ne peux pas me mentir. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je regarde mon reflet. Mes cicatrices d'acné commence à sérieusement m'énerver. Je me met sur la profil et regarde la bosse de mon nez. Elle est affreuse. Elle allait si bien à ma mère, pourquoi sur moi elle rend si mal ? Je regarde maintenant mes paupières, légèrement tombantes. Pourquoi elles sont tombantes ? Ça y est, je suis énervée. Je souffle. Je sors rapidement de la salle de bain et enfile un jean bleu et un tee-shirt. Les deux premières pièces que j'ai trouvé dans mon armoire à vrai dire. Je retourne dans la salle de bain et cache rapidement toutes les parties de mon visage qui me chagrine. Je suis soudainement prise d'une pression sur mes poumons. Je viens d'avoir un flash back. Je sens les mains de Thomas sur les hanches. Il faisait ça. Il posait sa tête sur mon épaule, ses mains sur mes hanches et me regardait me maquiller à travers le miroir. Je prend une grande inspiration. Ça va aller. Ça va aller. Ça va aller. C'est passé. Je met un rouge à lèvres rouges pour aucunes raisons, c'est le premier que j'ai trouvé. Je sors vite de la salle de bain après m'être parfumée. Je replis mon canapé et m'affale dessus. Je prend une grande inspiration. C'est passé. Je me lève et prend la clé USB où se trouve la fameuse vidéo... Je colle une étiquette et note ce que la policière m'a demandé hier. J'enfile mon manteau et plonge la clé dans mon sac.

Je viens de déposer la clé USB.

Quinze heures. C'est enfin la fin des cours. Cette journée m'a paru interminable. Je suis toujours de mauvaises humeur, partagée entre la tristesse et la colère. Je regarde mon téléphone. Florian m'a répondu. Je souris.

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Florian : La marmotte te dit qu'il va falloir que tu ailles voir quelqu'un, tu vas pas continuer comme ça des années. Et la marmotte elle te demande de m'envoyer un message dès que tu pars vers le stud pour qu'elle t'ouvre.
Moi : L'amie de la marmotte lui dit qu'elle arrive au stud d'ici dix minutes.
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J'arrive devant la porte. Elle est fermée. Évidement. Ce n'est rien, c'est vrai, mais ma mauvaise humeur augmente. Je suis à fleur de peau, j'ignore pourquoi.

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Moi : Je suis devant le stud, c'est fermé.
Florian : Je viens de voir ton message ! Désolé ! J'arrive !
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Il ouvre la porte quelques instants plus tard, souriant. Je lui répond avec un sourire. Il me fait la bise et me laisse entrer. Nous allons de suite vers le studio.

«- Ça va ?, me dit Florian en souriant et en se dirigeant vers le studio.
- Ouais. Et toi ?
- Wow ! Tu es l'Antarctique toi aujourd'hui ! »

J'ai peut être été un peu froide. Peut-être.

«- Désolé., dis-je toujours aussi froidement.
- Ok, qu'est-ce qu'il se passe ?
- Rien. »

Il hoche la tête. Nous arrivons devant la porte. J'y entre et pose mes affaires. Je m'assois près de Florian, déjà assis en face du pc.

«- Tu veux bosser quoi ?, me demande Florian enjoué.
- Ce que tu veux., dis-je froidement en appuyant mes coudes contre le bureau.
- Bon, ça va pas aller si tu es comme ça là !, s'exclame Florian. »

Je ne répond pas. Je sais pas pourquoi, je suis soulée. J'ai aucune envie de lui répondre.

«- Esmée ! Je te parle !, dit Florian sûrement agacé au vu du ton qu'il emploi.
- J'ai passé une mauvaise journée., dis-je froidement.
- Et alors ? C'est pas une raison pour être comme ça avec moi !
- Ouais, aller, on travaille ?, dis-je toujours froidement.
- J'ai rien fait ! »