Chapitre 32

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J'ai l'impression d'étouffer. J'enfile rapidement mes chaussures et mon manteau. Je sors. Florian me tuerait si il savait que je marchais seule dans la rue, à cette heure. C'est triste, parce que je suis une femme, je ne suis pas en sécurité dehors la nuit.

Je suis au bord de la Garonne. Il n'y a pas beaucoup monde pour l'heure qu'il ait. Je réfléchis. Suis-je prête ? Et lui, est-il prêt ? Moi, je ne sais pas. Mais ce qui est curieux, c'est que je n'ai jamais refusé ses avances. Et pourtant, Dieu sait que j'ai refusé chaque avance qu'un homme ait pu me faire pendant quatre ans.

«- Qu'est-ce que tu fous dehors à cette heure ci ? »

Je me retourne vers la voix. Florian, une capuche sur la tête au dessus de sa casquette.

«- Euh... Et toi ?, dis-je gênée.
- Chaque question posée doit avoir une réponse avant d'en poser une autre., dit-il en arrivant à ma hauteur et en marchant près de moi.
- Je sais pas, j'avais besoin de réfléchir, je crois.
- J'aime pas ça., me dit Florian.
- De quoi ?
- Ce que tu fais, c'est trop dangereux pour une femme ici. On sait pas qui traine à cette heure.
- Je suis avec toi maintenant !, dis-je en souriant.
- Mais tu ne l'étais pas avant.
- Et toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
- J'avais besoin de réfléchir aussi. »

Je hoche la tête. Je suis gênée, honnêtement. Et j'aime pas ça.

«- Arrête., me dit Florian calmement.
- Arrêter quoi ?
- D'être gênée. »

Je ris légèrement. Un coup de vent froid nous frappe d'un coup le visage. Je croise mes bras pour parer le froid qui commence à me paralyser le corps.

«- Tu as froid ?, me demande Florian.
- Oui, un peu., dis-je avant de rire. »

Il passe son bras autour de mes épaules. Je frissonne, pas à cause du froid cette fois-ci. Je sens cette même sensation bizarre dans mon ventre, les papillons.

«- Faut qu'on parle., me dit Florian.
- Ouais, je suis d'accord.
- On est à deux pas de chez moi, je vais pas te laisser dans le froid ! »

Nous marchons vers chez Florian, toujours collés l'un à l'autre.

Nous sommes devant chez Florian. Il tourne la clef et m'ouvre la porte, en souriant. Il me laisse entrer. J'entre, il me suit et referme la porte. Il pose ses clefs dans la bac posé sur la commode et retire son manteau. Il laisse apparaître son sweat visionnaire de toutes les couleurs, il le met souvent. Je souris. Il se retourne après avoir accrocher son manteau et me tend ses bras pour prendre mon manteau. Je le retire et lui donne mes affaires. Il les accroche par dessus les siennes et s'aventure dans son appartement. Je le suis. Il s'assit sur son canapé. Je l'imite. Je m'assis en tailleur, face à lui en m'appuyant sur le dossier du canapé noir sur ma droite. Lui, passe sa main sur le dossier et se tourne vers moi. Je plonge d'un coup dans ses yeux sombres. Les papillons dans mon ventre se réveillent de nouveau. J'observe tout de lui, bien que je connaisse son visage par cœur, je le regarde encore. Je vois soudainement ses pupilles noires prendre du terrain sur sa couleur marron. Il se mord aussi rapidement la lèvre inférieure. Je meurs d'envie de l'embrasser à nouveau. Lui aussi, je le vois. Nous nous regardons, sans s'arrêter en mourrant d'envie de lier nos lèvres. Je détourne d'un coup le regard. Mes questions ont refait surface. Je regarde le sol. Il se gratte la gorge.

«- On parle ?, me demande Florian fermement.
- Oui., dis-je simplement.
- On est d'accord qu'on veut parler de la même chose ?
- Oui. Vas-y.
- Ça représente quoi pour toi ?
- Pour toi ?
- Je t'ai dit quoi dehors jeune demoiselle !
- T'es con., dis-je en souriant. Je sais pas Florian. Et toi ?
- Ça veut dire beaucoup pour moi.
- Développe., lui dis-je en reposant mon regard sur lui.
- Ça m'a confirmé le fait que je t'aimais vraiment bien et que j'en mourrais d'envie. Mais apparemment, c'est pas réciproque...
- Non !, dis-je sans réfléchir. »

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant