Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)

Chapitre 41

Vendredi vingt-deux janvier. Sept heures. Mon réveil sonne. Un léger sourire habille tout de suite mon visage : c'est l'anniversaire de Florian. Je n'irai pas en cours aujourd'hui, ce n'est pas très grave. Il faut que j'occupe Florian toute la journée pour qu'Olivio puisse s'occuper de son appartement. Il a ramené tous ses amis qui étaient partis vivre ailleurs. Il m'a parlé d'une Maud qu'il n'a pas vu depuis des années. Elle est partie vivre en Guadeloupe. D'après Olivio, ils étaient tous les deux très proches et se sont perdus de vue. J'espère que ça lui fera plaisir. J'attrape mon téléphone et envoie un message à Florian. À sept heures du matin, il va me haïr.

💬
Moi : Je débarque chez toi dans une heure, soir prêt. (Ne déjeune pas !!)
💬

J'enfile rapidement ma tenue ainsi que mes chaussures pour vite partir. La braise du matin me caresse les joues. J'entre dans une boulangerie. Je demande deux croissants. Je sais que c'est sa viennoiserie préférée.

Florian m'ouvre. Il est encore en pyjama. Je souris, j'avais dit prêt... Il me sourit. J'entre sans rien dire.

«- Joyeux anniversaire !, dis-je une fois qu'il a fermé sa porte.
- Merci !, me répond Florian en se frottant les yeux. Je sens l'arthrose arriver !
- Je t'ai rapporté des croissants, faut vite manger. Il va falloir qu'on parte vite, c'est pour ça que j'avais dit prêt dans le message..., dis-je en riant.
- Alors déjà tu me réveille à huit heures du mat' le jour de mon anniversaire donc tu n'as rien à dire ! »

Je ris doucement et nous mangeons tous les deux notre croissant en riant sur la vieillesse de Florian. La vieillesse, tout est relatif.

Je monte dans la chambre de Florian. Il a mis un pull avec des rayures multicolores et un jean noir.

«- Je suis prêt !, s'exclame Florian.
- Fais toi un sac avec des affaires classes et on y va !
- Hein ?
- Pas de questions de la journée !
- Je prend quoi ?
- Je sais pas, petite chemise classe. Comme tu veux, juste un truc classe. »

Olivio m'a dit dress code classe, il ne retournera pas dans son appartement avant ce soir quand tous les invités seront là donc je n'avais pas d'autre choix que de lui faire prendre des affaires pour se changer chez moi. Il redescend quelques minutes avec un sac. Nous sortons de l'appartement. J'envoie un message à Olivio.

💬
Moi : La voie est libre, j'ai embarqué le gars qui a 28 ans aujourd'hui, je te le ramène à 20h.
Olivio : Merci, tu gères.
💬

«- Tu fais quoi là ?, me dit Florian lorsque je range mon portable.
- Rien., dis-je en m'empêchant de rire.
- Toi et Oli vous êtes trop bizarre depuis une semaine ! »

Je ris. Oui, nous ne pouvons pas nier, nous sommes bizarres depuis une semaine.

«- On va où ?!, me dit Florian surexcité par ce que je lui ai préparé.
- On va poser ton sac et surprise ! »

Il sourit tel un enfant. J'attrape sa main. Il me sourit. J'espère que ça va lui plaire... Il m'embrasse la tempe en marchant, je frissonne.

Nous arrivons devant la grande roue de Toulouse. Il a dû déjà la faire, mais je me suis dit que le matin avec le soleil qui se levait ça pourrait être bien.

«- Esmée, ne me dit pas qu'on va dans la roue !, me dit Florian d'un ton paniqué qui le fait paniquer.
- Si, pourquoi ?, dis-je stressée.
- Oh ! Non !, s'exclame Florian. J'ai peur du vide !
- J'ai réservé..., dis-je en ayant envie de rire. »

Nous explosons de rire. Je ne savais pas qu'il avait si peur du vide. Au point d'être effrayé de faire une grande roue. Je suis une cruche.

«- Tu aurais été visionnaire, tu l'aurais su !, s'exclame Florian.
- Et bien enchantée, Esmée, je suis une cruche., dis-je en riant. »