Chapitre 3

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Vendredi deux octobre 2020, sept heures. J'ai dormi deux heures. Je suis éclatée de fatigue... Je me lève avec difficulté et replis de suite mon lit pour qu'il redevienne un canapé afin de ne pas me rallonger. Le stress est toujours là, je ne déjeune pas, je n'ai pas faim. Je m'habille avec un jean bleu foncé et un sweat orange avec quelques écritures dans le dos.

Huit heures. J'ai mal au ventre à cause du stress qui augmente chaques minutes. J'ai si peur de chanter. Je vois Gabrielle au loin. Ça me rassure. Elle s'approche et vient vers moi.

«- Salut ! Oula ! T'as l'air fatiguée, t'as des cernes !, s'exclama-t-elle.
- Ouais, j'ai peu dormi j'avoue., dis-je en riant.
- La raison ?
- Le stress pour ce soir.
- Esmée... Tu vas trop bien chanté, je te connais ! Ne stresse pas !
- Si simple à dire !, dis-je en insistant sur le si en le faisant aigu.
- Je sais, mais aller ! »

Elle me prend dans ses bras. Gabrielle est une fille sûre d'elle qui s'affirme et qui doute peu. Je suis tout le contraire. Elle essaie tant bien que mal de m'aider pour que je devienne pareil. J'aimerais tellement ne plus jamais douter de moi, mais je n'y arrive pas. J'ai l'impression que je n'y arriverai jamais. Nous nous dirigeons vers notre salle. Je m'installe mais je n'arrive pas à me concentrer pleinement sur le cours, je ne pense qu'à ce soir.

Gabrielle le voit bien. Elle me lance quelques sourires qui se veulent rassurant. Cette rousse aux cheveux bouclés, à la peau aussi pâle que moi et aux lunettes rondes me connaît de mieux en mieux. Je l'ai connue grâce à cette école, dès le premier jour. Nous ne nous sommes plus jamais quittées. Elle vit à Toulouse depuis sa plus tendre enfance. Son accent est le témoin. C'est l'une des plus belles filles que je connaisse, aussi bien intérieurement et extérieurement. Elle est grande, un corps bien formé et a un visage aux très doux. Son pull vert et son jean délavé a trou lui va à merveille. Son sourire est rayonnant. Elle a vécu beaucoup de choses durs, c'est sûrement pour ça qu'aujourd'hui elle savoure chaque instants de sa vie et voit tout le positif. Elle est très compréhensive et rassurante. Je me sens bien avec elle, vraiment.

Midi.

«- Aller ma chérie ! Tu vas y arriver !, me dit mon amie.
- Je l'espère ! »

Elle me sourit puis je rentre dans mon appartement. Je finis mon sac et redescend. Je vais aller au McDo pour manger, ce sera plus simple.

Un Big Mac et des frites sont dans mon ventre. Je suis à la gare, j'attends. Il est treize heures, j'ai quinze minutes à tuer. Évidement, j'ouvre instagram pour passer le temps. Il faut que je règle cette addiction !

Je regarde le paysage défilé. J'ai L'école du micro d'argent de IAM dans les oreilles. C'est un de mes albums de rap favoris. L'un des seuls que j'écoute réellement. J'ai cinq heures de train... J'arrive à dix-huit heures à Paris. Je suis attendu à dix-neuf heures trente à la radio. Ma marraine vient me chercher à la gare. Nous passerons à l'hôtel pour que je prenne une douche puis nous foncerons chez Cauet. Le stress est toujours là mais atténué grâce à la musique.

Je suis sur le quai de la gare. Je regarde partout. Je cherche ma marraine. Le quai est bondé de monde ! Mon sac sur le dos, je regarde de gauche à droite. Ah ! Je la vois ! Elle m'a vu aussi ! Elle me fait un grand sourire. J'arrive en face d'elle et la prend directement dans les bras. Ça fait si longtemps !

«- Tout s'est bien passé dans le train ?, me demande-t-elle.
- Très bien ! J'avais la musique dans les oreilles, tu connais !, dis-je en riant. »

Nous sommes arrivés dans la chambre, je fonce dans la salle de bain pour prendre ma douche.

Ma tenue est enfilé. Je suis devant le miroir. J'observe mon reflet. Mes cheveux bruns foncés lisses, m'arrivant en dessous de ma poitrine. Mes yeux sont verts et mon nez a une légère bosse, que je n'aime pas. Mes lèvres sont pulpeuses. Je les ai recouvert d'un rouge à lèvre discret. Ma tenue, que j'aime beaucoup. Mes cicatrices d'acné et mes cernes que j'ai caché avec du correcteur. Mes cernes qui sont d'ailleurs moins grosses que ça matin, heureusement que j'ai dormi dans le train ! Je suis prête. Pas mentalement, mais je suis prête. Je sors puis nous nous dirigeons de suite aux locaux d'NRJ.

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant