Chapitre 36

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Je me réveille doucement. Florian dort toujours paisiblement près de moi. Je souris en le regardant grâce aux quelques rayons de soleil qui traversent les volets. 

Je me lève doucement pour ne pas réveiller Florian. Je descend et ouvre les volets. Je regarde l'heure. Il est déjà onze heures...! En se couchant à plus de quatre heures du matin, je m'attendais à quoi ? Je m'assis dans le salon avec mon téléphone et m'occupe en attendant que Florian se lève. Je continue d'essayer d'arriver au millième niveau de Candy Crush. Le niveau 678 me donne du fil à retordre. Je sens soudainement des bras entourer mon cou. Mon cœur s'accélére et mes joues chauffent. Je pose mon téléphone et tourne la tête. Je sens Florian poser sa joue droite contre ma joue gauche. Je me décolle doucement de sa joue et y dépose une léger baiser. Je le sens frissonner. Je souris.

«- Bonjour., dis-je souriante.
- Salut !, me répond Florian visiblement de très bonne humeur. Bien dormi ?
- Super et toi ?
- J'ai eu du mal à m'endormir mais ça a été.
- Ah ouais ?
- J'ai l'habitude !, me dit Florian en souriant. Toi par contre, en trente secondes je t'ai perdu !
- Désolée !, dis-je en riant. Tu es de bonne humeur dis moi !
- Oui ! Je viens d'avoir la réponse pour la scène de Rose Festival ! C'est validé ! On l'a !
- C'est vrai !? Je suis contente pour vous !
- Oli est ravi !, s'exclame Florian.
- Tu n'es pas obligé de crier ! Tu es pas loin là !, dis-je en riant.
- Pardon., dit Florian en chuchotant avec un sourire. Tu faisais quoi ?
- J'essayais de passer ce satané niveau 678 !
- Satané, Candy Crush... Tu as quarante ans là !, se moque Florian.
- Dit-il alors que dans quelques jours il va avoir vingt-huit ans ! »

Son anniversaire approche... Nous sommes déjà le jeudi sept janvier. Le vingt-deux le guette déjà.

«- En attendant, moi, je suis un adulte., dit Florian.
- Moi aussi !, m'exlamais-je.
- Tu n'as même pas la majorité au states !, rit Florian.
- Cette année, je l'aurai monsieur...
- Tu m'as jamais dit quand est ton anniversaire.
- Le dix-neuf mars.
- C'est noté.
- Et moi c'est noté aussi.
- Je ne te l'ai jamais dit non plus d'ailleurs !, s'exclame-t-il.
- Oui, mais tu as un wikipédia !, dis-je en riant.
- Wikipédia se trompe peut être !
- Vingt-deux janvier.
- Ok, wikipédia ne se trompe pas. »

Je ris doucement. Il se détache de moi et part je ne sais où.

«- Tu fais quoi ?, dis-je fortement pour qu'il m'entende.
- Je reviens !, me répond Florian. »

Je crois que les paroles viennent finalement de pas très loin. Je tourne la tête. En effet, il est derrière le plan de travail, un saladier face à lui.

«- Retourne toi et passe ton niveau là !, s'exclame Florian en m'apercevant. »

Je me retourne. Je souris. Qu'est-ce qu'il fait ? De la cuisine ? Qu'est-ce qu'il lui prend ? Je rouvre mon téléphone et l'écoute. J'essaie de passer mon niveau. Soudain, un numéro s'affiche. Je décroche.

«- Allô ?, dis-je méfiante.
- Esmée Lombard ?, dit une voix féminine qui m'est inconnue.
- Oui, c'est moi.
- Bonjour, c'est Julie. »

Julie ? La policière.

«- Oui ?, dis-je.
- Nous avons eu deux nouvelles pleintes du même type contre Monsieur Thomas Fiquet. »

Je me lève subitement en avalant difficilement ma salive. Je commence à faire les cent pas.

«- Ça nous fait un totale de six pleintes, dont la vôtre et celle de votre amie. Nous avons pris notre décision. Nous allons faire un procès, Monsieur Thomas Fiquet recevra une convocation dès la date validée, tout comme vous et les cinq autres femmes. Libre à vous de venir témoigner ou pas. Concernant l'avocat, car il y en aura un, il en faudra un pour vous toutes. Nous avons choisi une femme. Les cinq autres femmes ont demandé à témoigner devant une femme lors de leur pleinte. Ça vous va ?
- Euh... Oui. Ça aura lieu ...?
- Nous pensons à Toulouse car trois pleintes ont été déposer ici.
- Je peux savoir d'où viennent les autres ?
- Deux de Reims et une de Nantes. Je m'occupe de l'affaire, je vous tiendrai au courant.
- Merci beaucoup. Je dois faire quelque chose ?
- Pour le moment rien. Je vous dirai tout en temps et en heure.
- D'accord.
- Bonne fin de journée.
- Merci, à vous aussi. »

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant