Chapitre 13

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Je me réveille en sursaut. J'ai encore fait un cauchemar. J'ai encore rêvé de Thomas. Je sens une pression sur mes poumons. Ça annonce une crise d'angoisse. Je suis encore contre Florian. Je sens son odeur et sa chaleur pour essayer de me calmer. J'essaie de me fixer un rythme pour respirer. Ça ne marche pas, je sens la pression sur mes poumons augmenter et ma gorge se nouer. Je ne veux pas réveiller Florian. J'essaie tant bien que mal de me défaire de son étreinte. J'y arrive. Je me lève mais je crois que j'ai réveillé Florian. Il s'est retourné lorsque je me suis levée. Je sors de la chambre et décide d'aller dans la salle de bain. J'ouvre la lumière et me dirige vers le lavabo. Je me regarde dans le miroir. Je me mouille légèrement le visage. Je me regarde à nouveau. Je commence à ne plus arriver à respirer. Je respire de plus en plus vite et de plus en plus fort. Je commence à suffoquer. Une larme coule sur ma joue. Je me mets à pleurer ce qui n'arrange pas ma respiration. La pression sur mes poumons est forte et ma gorge est complètement nouée. Ça dure. Je m'assois par terre contre la vitre de la douche. Je ramène mes genoux contre la poitrine et y pose ma tête. Je ferme les yeux et subit ma crise. Je ne sais pas quoi faire. J'essaie de trouver la source de mon angoisse. Je ne la trouve pas. Ma crise continue en s'intensifiant. Je continue de subir. Et ça dure.

«- Esmée ? »

Je relève la tête. Florian est là, dans l'encadrement de la porte. Il se précipite près de moi, s'assit à ma gauche et me prend dans ses bras. Je continue de pleurer et de suffoquer. Il me chuchote quelques phrases. Des petits "Chut", "Aller, ça va aller", "Je suis là, tout va bien". Puis il se détache de moi. Il tourne ma tête en me prenant par le menton. Il commence à parler.

«- Écoute ma respiration et suis moi. Ça va aller. »

Je tend l'oreille et capte le bruit de sa respiration, calme. Je le suis, avec difficulté. Il me caresse doucement le bras comme pour me dire qu'il est là, que tout va bien. J'ai de moins en moins de difficulté à la suivre. Ma gorge se dénoue petit à petit. J'arrête de pleurer. Seule ma difficulté à respirer et ma pression sur les poumons restent. Je continue de le suivre. Son regard est posé sur moi, il se veut rassurant mais j'arrive à capter de l'inquiétude dans ce dernier. Je le suis. Ma respiration se calme et la pression sur mes poumons fait de même. Tout devient à nouveau normal. Je laisse tomber ma tête contre son épaule. Il m'entoure avec son bras droit. Je ferme les yeux. Je respire, doucement, je reprend mon souffle. Ses bras me rassurent et finissent de me calmer complétement. Je relève la tête.

«- Ça va mieux ?, me demande Florian, avec un ton calme.
- Oui, merci., dis-je calmement. Il est quelle heure ?
- Huit heures trente., me répond Florian en regardant sa montre. Tu veux aller te recoucher ?
- Oui. »

Il me sourit et se lève. Il me tend ses mains et m'aide à me relever. Nous retournons nous coucher.

Je me réveille. Florian dort encore. Je regarde l'heure sur son réveille. Il est dix heures dix. Je me lève en prenant mes affaires que j'avais posé la veille et me dirige vers la salle de bain. Je m'habille et pose son tee-shirt que j'ai replié sur le bac à linge sale. Je descend. Je n'ose pas prendre mon petit déjeuner, je n'ouvre que les volets. Il a une grande terrasse qui a l'air vraiment cool, cependant, il ne fait vraiment pas beau à Toulouse aujourd'hui. Le ciel est nuageux et des gouttes d'eau menacent de tomber. Je regarde ensuite la grande pièce à vivre de Florian, qui est très décoré. Il y a des espèces de statues en carton de Mr Burns des Simpson et une d'Emma Watson dans Harry Potter. Il y a de nombreuses choses. Puis mon regard tombe sur ces disques. Ils sont tous accrochés au mur, près de la cuisine ouverte. Je m'approche et les observe de plus près. La cour des grands, La vraie vie et La vie de rêve. Je regarde le disque d'or de La cour des grands. Puis je regarde le disque de diamant de La vraie vie. 500.000 exemplaires de La vraie vie ont été vendus. C'est incroyable comme chiffre. Ça veut dire que 500.000 personnes ont cet album chez eux. Je les regarde. Un jour, peut-être que j'en aurai aussi.

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant