Chapitre 19

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Mercredi vingt-huit octobre. J'attends Florian devant la gare. Il est neuf heures cinquante. Je n'ai rien fait de fou dans le début de semaine. J'ai travaillé, beaucoup travaillé pour être tranquille le reste de la semaine et je suis allée voir Gabrielle dimanche avant qu'elle parte à Bordeaux lundi revoir sa famille. Elle va pas bien, mais c'est normal... Sinon, Florian s'est réconcilié avec Antoine ! Je l'ai obligé à aller chez lui, puis comme je l'avais prédis, ils se sont réconcilier sur un FIFA. Par contre, un truc spécial qui s'est passé tout le début de la semaine, c'est que je dors en facetime avec Florian. Je lâche un rire en y pensant. Florian veut être "là" si je fais une crise d'angoisse et que je le réveille dès que je fais un cauchemar. En parlant d'eux, je continue à faire le même chaque nuit mais je n'ai fait qu'une crise d'angoisse depuis trois jours !

Je vois Florian au loin, une capuche sur la tête. Je m'avance vers lui en souriant. Il porte un jean bleu et un sweat jaune. Nous nous faisons la bise.

«- Prête ?, me demande Florian.
- Oui et toi ? Mon père te fais pas peur ?, dis-je en riant.
- Non, pourquoi il me ferait peur ?
- Tu verras..., dis-je en riant.
- On peut vite rentrer, j'ai pas envie de former un mouvement de foule. »

Je hoche la tête et nous rentrons dans la gare. Nous marchons jusqu'au quai et attendons. Florian se fait interpeller par plusieurs fans, tous plus gentil les uns que les autres. Je me suis transformée en photographe le temps de quelques instants.

«- Ça va ?, me demande Florian.
- Ouais ! J'ai hâte de te montrer ma ville !, m'exlamais-je.
- Ça sera jamais aussi bien que Toulouse !
- J'avoue que Toulouse est pas mal mais Reims l'est aussi !
- Jamais dis le contraire miss ! »

Le train rentre dans la gare et nous y entrons pour nous installer.

«- Qu'est-ce que tu fous ! Je nous ai pris des places en première classe !, s'exclame Florian.
- Tu abuses ! »

Nous sommes tous les deux assis côte à côte. Le train est parti depuis trois heures environ. Il est plus ou moins treize heures. Florian à l'air d'écrire quelque chose sur son mac gris. Je regarde le paysage passer. Un coup de fatigue me tombe tout à coup dessus. Sûrement la fatigue que j'ai accumulé à cause de mes nuits mouvementées. Je pose ma tête sur le carreau et mes yeux lourds commence à se fermer. Je sens un bras m'attraper. Je me relève et Florian m'ouvre ses bras comme pour me dire "viens sur moi, je suis plus confortable". Je souris et me glisse dans ses bras. Mon cœur s'accélère et des frissons ainsi que des papillons parcourent tout mon corps. Il ferme son mac et pose sa tête contre la mienne. Je m'endors bercée par le train et le bruit de la respiration et du cœur de Florian.

Nous venons de sortir du train. Je cherche mon père. Je le vois ! Je dis à Florian de me suivre. Quand il comprend qui est mon père, il se penche pour me chuchoter quelque chose.

«- Me dit pas que c'est lui., me dit-il.
- Et si, c'est pour ça que je t'ai demandé si tu avais peur !, dis-je en riant.
- Mais comment tu es si petite !, continue Florian.
- Ma mère était petite., dis-je en souriant. »

Je suis l'opposée total du physique de mon père. Son mètre quatre-vingt onze diffère de mon petit mètre soixante quatre. Sa carrure imposante est aussi à l'opposé de ma carrure fine. Mon père est un homme imposant. Ses cheveux grisonnants et son air hautain peut le faire paraître méchant mais c'est un nounours. Lorsque j'arrive à sa hauteur, je le prend dans mes bras.

«- Papa, je te présente Florian et Florian je te présente mon père, Laurent.
- Enchanté monsieur., dit Florian en serrant la main de mon père.
- Appelle moi Laurent ! J'ai l'impression d'être vieux !
- C'est peut être le cas !, dis-je en riant.
- Soixante-deux ans, c'est pas vieux !, dit mon père en regardant Florian.
- Non ! Non !, dit Florian en riant.
- Sois objectif !, lui dis-je. »

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant