Chapitre 46

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Nous sommes le dimanche quatorze février. Je suis en vacances. C'est le jour de l'amour. Je vais voir Florian. J'ai signé dans un label. Ça va vraiment bien. Je suis en train de me maquiller. Florian vient me chercher d'ici trente minutes, je suis clairement à la bourre... J'ai enfilé la robe que j'ai acheté hier. C'est une robe bleu roi moulant sur le buste et s'évasant avant de s'arrêter au trois quart de mes cuisses. Mon maquillage est fini. J'ai fait quelque chose de léger sur les yeux, j'ai simplement mis un rouge à lèvres rouge mate sur mes lèvres. Florian arrive d'ici dix minutes. Je fais rapidement mon sac. La sonnette retentit dans tout mon studio. C'est Florian, je lui ouvre la porte du hall. Je l'attend. On toque à ma porte. Je jette un dernier regard sur mon miroir et replace nerveusement un mèche déjà bien placée de mes cheveux. J'ouvre la porte. Je le vois. Mon cœur s'accélère. Il porte une chemise verte kaki ouverte laissant apparaître un tee-shirt noir avec quelques lettres multicolores. Un collier argenté avec une petite perle bleu sublime le haut de sa tenue. Il a un simple jean noir. Il porte toujours sa casquette visionnaire. J'aperçois le pins d'Hermione Granger, ce qui me fait sourire.

«- Joyeuse saint Valentin., dis-je doucement.
- Tu es prête ?, me demande Florian.
- Ça souhaite pas la saint Valentin, je retiens., dis-je en rigolant.
- Aller, go ! »

Levant les yeux vers le ciel, j'enfile ma veste en cuire et attrape mon sac. Je ferme ma porte à clef et suis Florian. Il m'amène à sa voiture. Je met mon sac dans son coffre, il y a déjà le sien. Nous entrons dans sa voiture.

«- Regarde pas ! Je vais mettre le GPS !, s'exclame Florian. »

Je ris légèrement et regarde l'extérieur. La nuit est déjà tombée. Je vois un couple passer. Je souris. Ils ont l'air vraiment heureux.

«- C'est bon., dit Florian en retirant le frein à main.
- Quoi ?, m'exlamais-je en voyant le temps du trajet. Une heure et demie !?
- Je t'emmène au bout du monde !
- Tu m'emmènes où ?
- Tu crois que je t'ai demandée de tourner la tête pour te le dire trente secondes après ?, dit Florian en sortant de la place où il était.
- Désolé, oui c'est bête., dis-je en riant légèrement.
- Tu peux mettre un peu de musique si tu veux.
- Avec ton téléphone ?
- Oui. Dix-neuf, zéro, trois., me dit Florian.
- De quoi dix-neuf, zéro, trois ?
- Le code bêta ! »

Je ris doucement. Je suis touchée. C'est ma date de naissance. A-t-il fait exprès ? Je ne sais pas, mais j'ai envie d'y croire. Mon code est sa date de naissance. Je met Her comes the sun des Beatles. Un indémodable. Florian s'exclame en entendant les premières notes.

«- Here comes the sun do, do, do. Here comes the sun. And I say it's all right., chantonnais-je. »

Je regarde Florian comme pour lui dire qu'il pouvait chanter.

«- Désolé, je connais pas bien les paroles !, s'exclame Florian.
- Quel indignité !, m'exlamais-je. Little darling, it's been a long cold lonely winter., continuais-je. »

Les sons défilent. Imagine de John Lennon, Pour un flirt de Cali, La chanson de Ziggy de Starmania... Très vite, nous passons à des sons plus actuels. C'est à ce moment que Florian commence à me suivre et à chanter avec moi. C'est magique. Je regarde souvent Florian éclairé par les phares des voitures voisines. J'ai un sourire plaqué sur mes lèvres, comme lui.

Il est presque vingt heures. Je regarde Florian conduire et chantonner. Je regarde à nouveau la route. J'observe les panneaux, en quête de l'endroit quand lequel il m'emmène. Un panneau indique "Lyon, Montpellier, Béziers" tandis qu'un second, celui de la sortie, annonce "Narbonne-centre".

«- Narbonne ?, dis-je en souriant.
- Une petite ville tranquille, ça te va ?
- Oui, bien sûr !
- Maintenant, tu me fais confiance ?
- Jusque-là, oui. »

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant