Chapitre 51

569 29 67
                                    

Fabian nous a rejoint dans le salon. Je parle avec Camilia pendant que les hommes parlent entre eux. J'apprends qu'elle est serveuse dans un restaurant. Elle est vraiment gentille. Tout à coup, nous entendons la sonnerie retentir. Fabian se lève pour aller ouvrir. Mon stress augmente, c'est forcément la mère de Florian. Fabian revient avec une femme aux cheveux courts et bouclés. Elle porte une robe noire et des lunettes. Elle sourit. C'est elle.

«- Bonjour !, s'exclame-t-elle. »

Elle fait la bise à Sébastien, Camilia et câline Alice avant d'arriver au niveau de Florian.

«- Bonjour mon lapin !, dit-elle en câlinant son fils.
- Bonjour maman, le lapin c'est en option. »

Elle rit doucement et embrasse la joue de son fils avant de replacer le col de son tee-shirt légèrement plié et d'enlever un pli sur celui-ci. Elle tourne son regard vers moi, je souris.

«- Tu ne me la présente pas ?, dit-elle à Florian en souriant.
- Maman, je te présente Esmée, ma copine et Esmée, je te présente Patricia, ma mère.
- Enchantée Esmée !, s'exclame sa mère.
- De même., dis-je en souriant.
- Je peux te prendre dans mes bras ?, me demande-t-elle.
- Allez-y., dis-je en souriant.
- Ah non ! Tu me tutoies et tu m'appelles Patricia !
- Pareil pour moi !, ajoute Fabian.
- D'accord., dis-je en souriant. »

Patricia me prend dans ses bras, me serrant fortement. Elle s'assit ensuite près de moi et nous commençons à parler, enfin, la famille parle et je les écoute. Je n'ose pas trop parler. Ils sont tous souriants, et c'est vraiment plaisant et contagieux.

«- On ouvre une bouteille de champagne ?, demande Fabian. »

Tout le monde acquiesce plus ou moins expressivement.

«- Flo, un coca comme d'habitude ?
- Oui, s'il te plaît papa. Et Esmée boit pas non plus. 
- Oh ! Tu veux un coca aussi ?, me demande gentiment Fabian.
- Non, merci., dis-je en souriant. Une boisson plate si vous avez s'il vous plaît.
- Tutoies moi !, s'exclame Fabian amusé. De l'eau au sirop ? J'ai que ça.
- C'est parfait, merci. »

Je ne l'ai pas tutoyer. Le vouvoiement est une forme de respect que mes parents m'ont appris dès mon plus jeune âge, étant pour eux une des valeurs fondamentales. Donc, tutoyer les parents de Florian est pour moi une épreuve.

Après avoir trinquer, la sonnerie retentit à nouveau. Fabian s'excuse et part ouvrir.

«- C'est Oli, cent pour cent !, s'exclame Florian. J'ai hâte de voir quelle excuse il va nous sortir.
- Florian ! Parle correctement de ton frère !, reprend Patricia sous les rires de Camila et Sébastien.
- Bah quoi ? J'ai tort ?
- Salut ! »

Tournant la tête vers la voix, nous découvrons Olivio.

«- Désolé du retard, le Uber est arrivé archi en retard ! »

Florian retient son rire sous ceux de Camila et Sébastien. Fronçant les sourcils, Olivio salut Camila, Sébastien et Florian avant d'arriver à ma hauteur.

«- Je savais pas que tu serais là !, s'exclame Olivio.
- Et pourtant., dis-je en souriant. »

Il salut sa mère. Je remarque qu'elle fait pareil qu'avec Florian, elle remet en place son col et enlève les plis de son tee-shirt. Olivio va ensuite jouer aux barbies avec Alice.

Nous sommes assis à table, il est un peu plus de seize heures. Camila, Sébastien et Alice sont partis il y a une trentaine de minutes. J'ai préféré rester silencieuse le temps du repas, par simple timidité. Avec une petite boîte de gâteau, la petite famille parle.

«- Alors, Esmée, tu nous viens de Toulouse ?, me demande Patricia en souriant.
- Non, de Reims., dis-je en souriant aussi. J'ai déménagé à Toulouse quand j'ai eu dix-huit ans.
- Tes parents viennent de là bas ?
- Mon père est né là bas et ma mère est née en Suède.
- Ils font quoi ?
- Mon père travaille dans l'économie, il est chargé de clientèle dans une banque.
- Et ta mère ? »

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant