Chapitre 55

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Trois heures du matin. Cela fait plus d'une heure que j'écris sur mon ordinateur. Je le ferme après m'être vidée. Mes yeux me piquent tant les larmes ont coulées. Je me lève et pose mon ordinateur sur le bureau. Je vois, devant la porte par terre, une feuille manuscrite. J'y reconnais son écriture, ses lettres en scriptes. Mon cœur se noue. Je m'avance timidement vers la feuille et la prend entre mes doigts tremblants. Je m'assis sur le bord du lit et commence la lecture de sa longue lettre.

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Esmée,
Je te dois des explications... J'ai tant de choses à te dire, t'expliquer afin que tu comprennes. Étant donné que je suis un lâche fier, je t'écris ces mot car je ne sais que m'exprimer correctement par écrit. Reprenons depuis le début.
↦ Paris est une ville que je déteste, tu le sais. Mais tu ne sais pas réellement pourquoi. Tu sais aussi qu'avec mon ex, nous étions à distance, mais tu ne connais pas sa ville. Sa ville était Paris. Nous avons passé beaucoup de temps, tous les deux dans cette ville. Cette ville était importante pour nous. La ville de l'amour était le lieu de notre premier baiser, ainsi que notre mise en couple si je puis dire. Nous nous sommes aussi quittés ici, dans cette maudite ville. Sachant que nous étions jeunes et cons, nous nous étions promis qu'on ferait le tour du monde mais maintenant, nous allons le faire chacun dans l'sens inverse. C'est ici, dans la ville Lumière que nous nous sommes partagés nos pensées vagabondes dans notre belle idylle avant que vienne l'averse. J'appréhendais donc beaucoup de revenir ici, avec toi. Car cela signifiait vivre un amour autre qu'avec elle dans cette ville qui nous était si chère. On dirait que je suis encore amoureux d'elle, mais je suis juste encore attaché. Comprend moi, nous avons partagé quatre ans de notre vie, elle m'a construite et fait devenir l'homme que je suis aujourd'hui. Sans elle, je n'aurais pas agi comme j'agis aujourd'hui avec toi. J'aimerais que tu comprennes cela, comme je comprend tes blessures du passé.
↦ J'ai été distant avec toi parce que j'ai pensé à elle, dans un contexte où elle aurait dû disparaître de ma tête. J'ai réfléchis, bien sûr que je n'aurais pas dû penser à elle, mais j'aurais surtout dû t'en parler au lieu de m'enfermer. Tu aurais sûrement compris, tu es tellement plus mature que moi.
↦ Tu as aussi raison, une relation se fait à deux. Tu n'es pas seule, je me dois aussi de partager mes idées noires avec toi, comme tu le fais. Nous nous éleverons vers le haut si nous suivons cela. Je vais essayer de briser ma carapace, je te promet.
↦ Ensuite, mes paroles. J'en ai honte. Si tu savais à quel point. Je n'aurais jamais dû. Je ne sais quoi faire pour m'excuser. Tu ne mérites pas ce qu'il s'est passé, et tu n'es pas la coupable dans cette histoire. Tu es la victime. J'espère sincèrement que ce procès, tu vas le gagner. Qu'il paye ses erreurs, et qu'enfin les violences sexuelles soient prises en compte par la justice. Pour conclure, je suis sincèrement désolé. Mes propos étaient réellement inhumains. Je n'ai pas d'excuses, à part la colère. Je ne trouve pas que ce soit une excuse. J'aurais dû me mettre à ta place, tu as dû être déroutée face à mon changement brutale.
Il y a aussi cette pause, qui bien que bénéfique me travaille beaucoup... Notre public me manque, en vérité. Ça me manque de passer mes soirées à sauter comme un con sur une scène chaque soir devant des milliers de personnes. Ça me manque aussi bizarrement de plus partager des storys. Mes ratés en cuisine, la dernière carte pokémon que j'ai acheté, l'évolution de mes plantes... Je n'aurais jamais penser que ça me manquerait tant, moi qui était à deux doigts d'étouffer. Oli commence aussi à péter les plombs à rien faire. Je te le dis, on parle d'arrêter cette pause médiatique plus rapidement que prévu. Commencer à finaliser l'album plus tôt que prévu, et le sortir plus rapidement. Logiquement, si on suit ce plan, au mois de mai l'album sort, et on part en tournée des festivals cet été pour poursuivre avec une tournée (petite salle et grande salle confondues) à la fin de l'année.
↦ Pour finir, Esmée, je voudrais que tu saches que je tiens à toi. Tu voudrais pas voir mon état actuel, je serais ridicul... Tu es quelqu'un d'exceptionnel, je ne sais même pas si je te mérite.
↦ Je t'aime. Je devrais te le dire plus souvent. Tu me rends fou.
Flo, ou plutôt Florian étant donné que tu n'aimes pas les diminutifs ۵
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Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant