Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)

Chapitre 38

Cela fait une bonne quinzaine de minutes que l'ambiance est lourde. Florian n'a pas quitté son pc des yeux depuis qu'il a regardé Olivio rentrer et Olivio, quant à lui, joue tantôt avec ses doigts tantôt avec un stylo qu'il fait tourner autour de ses doigts. Moi, je regarde la scène désemparée. Je comprend vite que j'ai à faire à deux tête de mules qui resteront sur leurs positions. Deux personnes avec une grande fierté. Conclusion, ça va être dur de calmer cette dispute si aucun ne met sa fierté de côté, ce je ne peux pas faire à leur place. Je vois Olivio prendre son téléphone. Je lui envoie un message.

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Moi : Qui de vous deux mettra sa fierté de côté en premier pour résoudre votre désaccord ?
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Il me regarde. Je lui montre des yeux de me répondre.

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Olivio : Je sais pas, en tous cas, ce sera pas moi.
Moi : Florian m'a dit que vous vous étiez disputé à propos du travail c'est ça ?
Olivio : Oui, plus ou moins.
Moi : Tu peux me dire pourquoi exactement ? Il n'est pas rentré dans les détails.
Olivio : C'est juste qu'il est ailleurs en ce moment. Il ne pense qu'à lui, je lui propose plein de fois d'aller au studio et monsieur est soit avec ses amis soit avec toi.
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Je me sens d'un coup mal.

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Moi : Je sais pas quoi dire.
Olivio : T'inquiète pas, tu n'as rien à dire.
Moi : Je suis la cause de votre dispute, je peux faire quoi ?
Olivio : C'est pas toi, c'est Flo qui gère pas son temps et qui pense plus à la musique. Je te jure, j'ai l'impression qu'il ne veut plus faire de musique !
Moi : Tu l'as dit toi même, c'est sûrement une impression. Parlez, ça se trouve il a quelque chose qui le tracasse lui que tu ne sais pas. Si vous restez comme ça, tu ne pourras jamais savoir.
Olivio : C'est pas moi qui commencerai à parler, c'est lui qui fait l'erreur.
Moi : Oh la la !
Olivio : Je suis très sérieux.
Moi : Mais tu sais au moins que Florian n'est pas très bien en ce moment ?
Olivio : Non, il a quoi ??
Moi : Je le sens depuis quelques jours. Il m'a dit que la scène lui manquait plus qu'il ne l'avait prévu et que ça le pèse. Je suis sûre qu'il y a autre chose mais c'est une pierre.
Olivio : Il ne m'a rien dit, avant il l'aurait fait. J'ai l'impression qu'il oublie aussi son frère.
Moi : Raconte pas de conneries ! Le jour où il t'oubliera sera le même où les poules auront des dents ! Donc je vais sortir, tu vas lui parler et résoudre vos problèmes d'incompréhension dûs à votre manque de communication. Il te dira sûrement aussi son problème à toi, plus qu'à moi. (PS : c'est pas une question, tu le fais. )
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Je me lève en le regardant. Il me lance un regard me disant "je te déteste". Je pose ma main sur la poignet.

«- Tu vas où ?, me demande Florian.
- Aux toilettes. »

Excuse pas ouf, mais c'est la seule que j'ai trouvé. Il me lance le même regard que son frère quelques secondes avant. Je m'assis contre la porte et attend sur mon téléphone. Je n'entends pas ce qui se dit derrière, je pensais que j'aurai pu ! Je suis dégoûtée ! En même temps, c'est un studio, ça doit être isolé d'une puissance... Que suis-je bête aussi moi.

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Olivio : Je fais quoi ??????
Moi : Tu as 24 ans, tu te démerdes.
Olivio : Aide moi, s'il te plaît !
Moi : Honnêtement, je serai à ta place je ne saurais pas quoi faire. Mais vas-y, lance toi comme tu le sens et dis ce que tu as sur le cœur. Précise lui que tu veux lui parler calmement, qu'il ne parte pas dans les tours.
Olivio : Souhaite moi bonne chance.
Moi : Je te dis MERDE !
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Cela fait une bonne vingtaine de minutes que je m'ennuie. Je ne sais pas si les deux toulousains derrière la porte ont finit de parler. Mon téléphone vibre.

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Florian : T'en met du temps pour aller aux chiottes ! Je te souçonne d'être partie pour me laisser parler avec Oli...
Moi : Je peux rentrer ? Je me fait chier tel un rat mort depuis vingt minutes !
Florian : Tu te fais chier, heinnnnn.
Moi : Ce jeu de mot est scandaleux.
Florian : Vas-y, rentre.
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