Chapitre 15

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Nous sommes le jeudi vingt-deux octobre. Ça fait plus d'une semaine que je me laisse totalement aller. Mes ongles ne sont pas vernis, eux qui le sont toujours soit de noir soit de blanc, les deux seuls vernis que j'ai. Je ne prend plus soin de moi, mes crèmes et mes soins sont restés dans le placard. Je ne me maquille plus. Et chaque matin, j'enfile un simple jean et un sweat alors qu'en temps normal, je fais quand même attention à ma tenue, là je m'en fous complètement. Je suis hantée par les images de Thomas. Je fais des crises d'angoisse toutes les nuits en me réveillant après un cauchemar. Toujours le même cauchemar, celui de cette fameuse soirée. Les souvenirs de ma mère sont redevenus douloureux et le sentiment de nostalgie en pensant à elle s'est volatilisé. Je n'ai pas vu Florian depuis l'avant-première. Nous nous téléphonons tous les deux jours mais il me manque. J'ai envi de la voir, vraiment. Je décide de lui envoyer un message. Il est dix-huit heures, peut-être qu'on pourrait se voir.

💬
Moi : Ça te dit on se voit ?
Florian : Bonjour non ?
Moi : Bonjour, ça te dit on se voit ?*
Florian : Bonjour mademoiselle, ce serait avec plaisir !
Moi : Pff, mademoiselle toujours plus toi !
Florian : Bah quoi ? On se voit où ? Je suis dehors dans Toulouse pas trop loin de chez toi, tu veux que je passe ?
Moi : Ouais passe, tu verras mon petit chez moi (t'attends pas à un truc de fou hein, c'est un studio d'étudiant haha)
Florian : Je suis chez toi d'ici une dizaine de minutes.
💬

Je souris à son message. Je range les quelques petites choses qui traînent puis je l'attend. J'ai le cœur qui commence à battre rapidement.

L'interphone sonne. Je souris à pleine dents et amène le téléphone pour ouvrir à Florian.

«- C'est moi., dit Florian de l'autre côté de l'interphone.
- Ouais, deuxième étage, je t'attends devant ma porte. »

Je clique sur le bouton pour déverrouiller la porte du hall. J'ouvre ma porte et sort dans le hall. J'allume la lumière et l'attend. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur lui. Il est habillé d'une veste bleu et blanche, d'un jean noir et d'un sweat avec une écriture multicolore. Il a bien évidemment sa casquette avec le logo visionnaire sur la tête. Je lui souris. Il me répond avec un sourire.

«- Salut., lui dis-je souriante.
- Salut., me dit-il souriant avant de me faire la bise.
- Entre, je t'en prie. »

Il entre et je le suis en fermant la porte derrière moi. Il regarde quelques secondes mon studio.

«- Alors ? Monsieur l'agent immobilier ? C'est possible de le mettre sur le marché ?, lui dis-je en souriant.
- Alors, écoutez moi madame., me dit-il en rentrant dans son rôle et en se retournant vers moi. Je pense honnêtement que le prix que vous lui avez donné est exorbitant mais oui, il peut être mis sur le marché et peut partir facilement, en effet.
- Cool !, dis-je en riant. Bah bienvenu chez moi, c'est pas grand mais ça me suffit.
- La déco' est cool !
- Merci ! Passe moi ta veste. »

Il retire sa veste que j'accroche au porte manteau. Florian s'assoit sur le canapé et prend mon lapin en peluche, Fibie. Je m'assois à ses côtés et le regarde observer mon doudou.

«- C'est ton doudou ?, me demande Florian avec un sourire que je juge moqueur.
- Ouais., dis-je en souriant. Te moques pas !
- Il a fait la guerre pour être si usé !
- C'est mon lapin blanc ayant fait la guerre pour un terrier que son voisin voulait lui voler !
- Tu vas loin !, dit Florian en riant.
- J'ai dis te moques pas !, dis-je en riant aussi. Tu veux boire un truc ?
- T'as quoi ?
- Ice tea, eau, eau et eau.
- Je veux bien un ice tea s'il te plaît. »

Je hoche la tête et me lève pour ouvrir mon frigo. Je sors la bouteille d'ice tea. J'ouvre ensuite un placard et sors deux verres puis les remplis d'ice tea. Merde ! J'en ai foutue partout... Florian se fout littéralement de ma gueule et j'explose de rire à la suite de ma bêtise. Nous sommes en train de rire à cause de ma bêtise. En même temps, vu comment j'ai renversé le verre que je venais de servir... Je suis tellement maladroite ! Je me met à nettoyer pendant que Florian prend la parole.

Il comble ce vide (Bigflo Et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant