Tu m'as vu ?

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Tu m'as vu ? Non vraiment ? ...

Tu sais que j'étais comme toi y'a pas si longtemps ? Avant de tout perdre, et n'être plus que tâche dans le décor. On dit que la rue m'appartient, moi je dis que j'appartiens à la rue...

Aujourd'hui mon toit, c'est le ciel, et je n'ais pour frontières, que là où je survis...

Terré dans les bas-fonds, à la limite des catacombes, je suis là et bien las...

Vierge d'espoir, je me suis trop repentit, pour des péchés que je n'ai pas commis... 



Couturière de ces cœurs, est la mélodie de la rue

Vont les larmes intérieures, au mépris des âmes perdues ;

Egaré sous des pluies d'orage, quand d'obscur vient frapper la foudre

Tracer la mort sur les visages, puis s'éponger et se recoudre...


Flétri, tremblant, dans la pénombre, dans les insomnies de misère

Là où le cœur et l'amour sombre, pour n'y laisser que les enfers

Te rappeler que tu n'es rien, rien plus que tâche du décor

Résigné à tendre la main, pas pour l'aumône, mais la mort...

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant