Vengeance

61 12 6
                                    


Pauvre gueux que je suis, ô sacrilège !

A rire comme hyène, tu verras !

Tu verras demain tourner les manèges

D'un tourbillon l'orage éclatera.

Moi le monstre de dégoût que l'on fuit

Oui qui bouillonne aux aguets des tempêtes,

Tu verras bien demain si je le dis

Ta gueule aura l'allure des défaites...


Et d'un cri sourd comme hurlerait le loup

Je transperce la nuit dans un écho

Qui résonne à la cime, en bas, partout

A faire lever les morts d'un sursaut.

S'enfuient tourtereaux de mauvaise augure

Qui annonce le sang, sème chaos,

A te faire trembler dans un murmure

D'un horizon bien plus noir que les corbeaux.

Et je tape du pied sur les pavés

Qui se craquellent et fissurent le sol

Drame atroce, oh oui, tu peux bien prier

Même les saints en perdent l'auréole.

Les veines arborescentes sur mon front

Tracent la mort de tes espoirs naissants

De ma colère et ma haine sans nom

Le poing serré prêt pour ton châtiment.

Je jubile à te chanter « Contre toi »

A faire couler ciel, noyer sanglots

Même aux dortoirs fleuris tremblent les croix

Comme un gamin qui monte à l'échafaud.

L'œil du guerrier à jamais résolu

Affûté, froid comme lame couteau

Je pète les plombs à faire les crues

Des pluies acides à te brûler la peau.

Au venin des haleines, tu me supplies

De t'épargner, la pauvre proie stupide

Que les vautours finissent en harmonie

Tes prières au pardon, l'espoir candide.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant