Comme un premier pas

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Comme un pardon poings liés,

Vient absoudre péchés

Comme un chien crie au loup, 

Et supplie à genoux.

Comme un ciel effacé,

D'une lune endeuillée

Comme Terre perdue, 

Comme Terre pendue.

Comme un oiseau s'ébat, 

Comme un oiseau se bat

A déployer ses ailes, 

A rejoindre le ciel

Recouvrir d'envergure, 

Le destin des augures

Et prendre son envol, 

De son cœur qui s'étiole.

Comme un navire échoué, 

D'une Mer agitée

Qui cherche le rivage, 

Ne trouve que naufrage

Qui ne sait où jeter, 

L'ancre espoir abîmée

Abîmes crépuscules, 

Quand les plaies coagulent...


Mais te voilà enfin, 

Tu peux prendre ma main

L'âme marie la nuit, 

Le ciel des infinis

Et recouvre d'un voile, 

Mes yeux emplis d'étoiles

Rejoindre l'éternel, 

L'oiseau qui bat de l'aile.

Voir le monde d'en haut, 

Les forêts et les flots

Penser à ceux d'en bas, 

Oui qui pleurent pour moi

Sentir battre les cœurs, 

Pour mon corps qui se meure

Je verserai les pluies, 

Sur mon dortoir fleuris

Les mains qu'on a serrées, 

Puis se sont séparées

Les larmes qu' ont coulé, 

Puis qui ont bien séchées

Les rires au coin du feu, 

Promesses dans les yeux

Mais le feu s'est éteint, 

Et les yeux sont chagrins.


Me voilà à guetter, 

Dans tous les bars paumés

Si t'es toujours debout, 

Si tu encaisses coups

Comment tu tiens sans moi, 

Comment je tiens sans toi

Comme l'arbre s'effeuille, 

Et fane à nos cercueils

Si je n'entends plus rire, 

S'il n'est plus que soupirs

Si je saigne aux abois, 

Quand tu montres du doigt

Les cieux où j'ai péri, 

Ton monde qu'est parti

Te demander pourquoi, 

Ou bien si je te vois...

Je te vois dans les nuits, 

Pleurer sous les étoiles

Redessiner les « Si », 

Repeindre notre toile

Dire si j'étais là, 

Qu'on partirai demain

Pour l'inconnu des rois, 

Petit bout de chemin.

Mais s'effile la corde, 

A nos amours perdus

Au milieu de la horde, 

C'est l'ange qu'est déchu

Et me voilà planant, 

Me voilà à saigner

A laisser cœurs pleurants, 

Sur la terre endeuillée.

Tes prières et les « si », 

Ne me ramènent pas,

Tes pleures et tes cris, 

Ne me ramènent pas,

A guetter d'insomnie, 

Comme un premier pas,

Mon ombre dans la nuit, 

Quand t'implore au pourquoi.

Je t'en supplie mon cœur, 

C'est fini pour toujours,

Mon corps rejoint les fleurs, 

Les fleurs de nos amours

Mon cœur je t'en supplie, 

Ne t'abandonne pas

A guetter d'insomnie, 

Comme un premier pas...

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant