A la fenêtre

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De nos cœurs à la fenêtre,

A guetter l'horizon des peut-être...


Qu'il n'y a de certain, que le temps qui s'écoule

Que les passés chagrins, les bateaux sous la houle.


C'est le cœur incompris, qui s'égare en chemin,

Les desseins d'utopie, l'inconnu de demain.

Reste à suivre les pas, à semer les cailloux

Comme un oiseau s'ébat, contre tous les vents fous

Perdu d'entre la foule, gêné par les regards,

C'est la larme qui coule, l'alarme désespoir...


Et mes nuits sont plus belles, que mes jours incompris,

Là où rêves éternels, éteignent l'insomnie

Car il n'y a que là, où je suis avec toi,

Te serrer dans mes bras, chanter d'une seule voix...

Mes nuits sont l'éclaircie, mes nuits sont les peut-être

L'espoir d'un infini, les cœurs à la fenêtre

Mes nuits sont les pansements, pansements de tous mes maux

Depuis que s'est brisé l'enfant, qui crie sans dire un mot...

Mal à l'aise dans l'miroir, dans la rue, dans les bars,

A écluser sur les comptoirs, pour oublier l'histoire !


C'est écrit dans les cieux, les estuaires de nos vies,

A la houle des yeux, dis combien de temps depuis ?

Que les ruisseaux ont trop coulé, asséchés par les cœurs tristes

Moi le cœur crucifié, moi pauvre cœur de Christ !


Le temps passe, bruits s'estompent, colombe y a laissé des plumes

C'est les liens qui se rompent, la raison qui s'enfume

Quand un jour vient la mort, séparer les amours

Là comme un coup du sort, aux promesses d'un toujours...

Les uns partent, les autres restent, comme sur un quai de gare

On fuit nos sentiments comme la peste, des étreintes qui s'égarent

On s'aime, on se sourit, on laisse alors l'autre partir

On pense à ce qu'on s'est promis, qu'on s'est bâtis tout un empire

Mais ainsi va la vie, c'est la fin d'une escale

Pour quitter quai des vies, de sous la lumière pâle.


Je reviendrais demain, t'attendre à la fenêtre

A la fleur des destins, l'horizon des peut-être

Au travers de la brume, oui comme une éclaircie

Du vent valse les plumes, dans la ronde infinie...


Je t'attendrais ici, au bord de la fenêtre

A guetter l'ombre du parvis, l'horizon des peut-être

Exaltant dans mes soupirs, à prier pour te revoir

Prier pour un sourire, contre tous les au revoir... 

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant