Caresses du vent

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Aux caresses du vent, qui flagelle la peau,

L'aile du goéland, s'ébat dans un écho

A faire les tempêtes, à l'autre bout du monde

A craquer l'allumette, d'une flamme qui gronde.


La lumière aux enchères, qui fait grandir les ombres

D'une éclipse éphémère, qui s'étiole du sombre

La flamme se consomme, la flamme se consume

C'est les arènes Rome, qui s'ébrouent sous ma plume...


La pluie tombe et craquelle, le terreau des espoirs

Chantant marée de sel, au sillon des déboires

Refrain mélancolie, de ces eaux nourricières

Qui répand poésie, jusqu'au fond des cimetières...


Des reflets scintillant, oui les oiseaux dominent

Et planent incandescents, au sommet des collines,

Au perçant de la brume, d'une brèche éclaircie

Au détour des écumes, de ces crues d'infini...


Comme un cri de « J'accuse », un poing levé bien haut,

D'une haleine diffuse, un parfum de sanglot

Les rêves des comptoirs, l'utopie des promesses

Sous les pluies, dans le noir, au clapot contant messe...


Demain viendra mon frère, le temps de nos complaintes

Au brûlant de l'éther, pour une ultime étreinte,

Des douleurs infligées, au berceau de l'humain

On aura beau prier, le tombeau de demain...


Demain viendra mon frère, le temps des flammes éteintes

C'est le cœur qui se perd, c'est le cœur qui s'éreinte

Comme un navire échoué, qui se perd en chemin

Tu pourras bien pleurer, le tombeau c'est demain...

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant