Contre l'oubli

48 9 6
                                    


Épris de fièvres obscures, gorge nouée, moi banni

A compter les blessures, à conter triste vie

Que ce temps assassin, a emporté mon père,

Journées sans lendemain, me laissant cœur prière.


D'ivresse coule en trombe, les perles de sanglots

Communiant d'hécatombe, aux tristes pluies de trop

Qui fait monter les crues, dans l'œil de l'innocent

Sentiments dévêtus, des promesses d'antan.


Siècle de nos morts, des plaies qui coagulent,

Qui mêle les aurores, aux beautés crépuscule

De ce ciel qui s'embrase, pour des braises infinies

C'est le cœur qui s'écrase, l'horizon se flétri.


A l'ascension ultime, avènement des cieux,

L'âme espoir à la cime, libère de nos yeux

Les perles des adieux, qui ont fait les toujours

De ces cœurs amoureux, qui se meurent d'amour.


Le corps rejoint les fleurs, franchi pont des soupirs

S'effilent les odeurs, sous l'arche de l'empire

Pour des fleurs chrysanthèmes, qui nous ramènent à toi

Aux noirceurs des poèmes, qu'on accroche à des croix.


Toi qui rends vie si belle, déclin des univers

Aux coulées des rimmels, à dompter vents contraires,

De l'humain qui frisonne, oui c'est le temps qui panse

Quand un jour le glas sonne, travestit la jouvence.


Car s'il est bien des deuils, aux minutes silence

Des mouchoirs au linceul, des ténèbres qui dansent

Moi je chante à ton nom, aux souvenirs parti

Épongeant de torchons, ces larmes contre oubli.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant