Alban toujours au crépuscule
Le cœur chargé comme une mule
Faut voir la nuit ce qu'il enquille,
L'absinthe est sa seule béquille.
Alban a le cœur sombre ébène,
Faut voir comme il fait de la peine,
Quand la pisse à ses yeux pullule
Entre les cachetons, les pilules.
Quand il se torche à la piquette,
Dans les bistrots, à la guinguette
Toujours à geindre même histoire
A divaguer sur les comptoirs.
Alban n'en n'a plus rien à faire,
De l'univers, de ses mystères.
Il trinque aux prochaines bitures,
Le cœur en laisse et sans armure.
Arrête de chialer mon frère,
Puis fait pas grincer tes molaires,
T'en verras d'autres dans la vie
Moins salopes, et des plus jolies !
Elle a tellement traîné son cul,
Dans les bistrots, au coin des rues,
Et aujourd'hui regarde toi !
Un religieux qui perd la foi.
Quand tu écluses en entonnoir
Jusqu'au vertige tous les soirs,
Dans tes effluves, tu peux saouler,
Le plus pochetron des habitués.
Alors arrête, arrête Alban !
A faire noyer ruisselant,
Dans nos alcools sanglots tenaces
Pour les promesses, cœur qui valse.
Si tous les soirs cœur confident
De tes déboires, du ciel pleurant,
Toi le paumé des millésimes
Noyé au fin fond des abîmes,
Écoutes Alban elle n'était rien,
Que ce sourire un peu mutin
Larcin des jours sans lendemain,
Quand elle crie au nom divin.
Tu sais Alban elle n'était rien,
Oui qu'une erreur sur ton chemin,
Qu'une salope, offrant aux chiens,
L'étincelle au creux de ses reins.
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Recueil de poésies
PoesiaCorpus de poèmes personnels tant dans la description du monde qui nous entoure, que dans l'expression de sentiments et de pensées personnelles. Une certaine vision du monde, d'une époque. De l'espoir à la tristesse, de la rage à la mélancolie, je v...