Je suis là avec toi, au coucher du soleil
Je suis là sur ta croix, comme marée de sel
Aux croisées des chemins, dans ton dortoir fleuris
Aux croisées des chagrins, de nos âmes meurtries....
Quand pétales s'effeuillent, à conter les amours
Des roses que l'on cueille, et qu'on s'offre un beau jour
On se dit cœur bohème, les promesses infinies
D'un écho de je t'aime, jusqu'aux dortoirs fleuris...
Y'a les gens vagabonds, qui s'égarent en chemin
Qui n'ont pour seul fanion, l'inconnu de demain
Se surprennent et contemplent, ces petits bouts d'histoire
Ce passé vaste et ample, petits bouts de mémoires...
Puis d'épitaphe en tombeau, s'imaginent comment
S'est écoulé ruisseau, s'est écoulé le temps
Pour mettre sur les tombes, un visage au sourire,
Une nuit d'hécatombes, une lune d'empire...
Tous ces gens-là qui pleurent, leurs regrettés amis
Tous ces cœurs qui se meurent, dans ces dortoirs fleuris
Et moi-là qui m'en fout, de ces âmes perdus
D'un passé corde au cou, d'un passé de pendu...
J'emmerde leur tristesse, puis j'emmerde leur deuil
A tituber d'ivresse, au-dessus des cercueils
Mon monde est si vide, et je me sens si seul
Putain le teint livide, putain t'as vu ma gueule...
Pour moi ni chaud ni froid, dans les unes journaux,
Il n'y avait que toi, pour mettre cœur sanglot
Des génocides à l'étranger, des terroristes ici
Et moi pour ma moitié, dans mon dortoir fleuri...
La terre peut brûler, les étoiles s'éteindre
Le ciel peut s'effondrer, l'humanité peut geindre
Qu'importe est notre sort, qu'importe pour demain
S'il n'est de réconfort, qu'arroser ce jardin...
J'attends la main tendue, mon cœur que tu m'emporte
Mais toi t'es pas venue, c'est le temps qui m'escorte
Qui fera qu'un beau jour, on s'étreindra l'un l'autre
Qui fera les discours, déesse et moi l'apôtre...
En attendant la nuit, le soleil oui s'incline
Pour bercer fleurs flétries, l'horizon se devine
Il s'incline comm' moi, oui face à ta beauté
Illuminer ta croix, les plaies qu'il faut panser...
Mais je sais que demain, si tu ne reviens pas
Je trouverais gamin, pour venir ici-bas
Lui dire qu'il arrose, notre jardin fleuri
Le génie de mes proses, mes peines poésies...
Que moi je ne serai, qu'une ombre à ce tableau
Que moi je ne saurai, comment combler mes maux
Qu'il faudra bien quelqu'un, pour verser quelques larmes
Quand moi j'aurai demain, laissé tomber les armes...
Alors au crépuscule, aux rosées du matin
Au cœur qui capitule, et au cœur qui s'éteint
Je te retrouverais, emporté par les vents
Souffle d'éternité, l'infini du néant...
Nos deux noms côte à côte, comme libération
Sous les gamins qui sautent, pour tracer le sillon
Et planter cette rose, que je voulais t'offrir
Avant que ciel l'arrose, avant que de mourir...
Nos deux noms côte à côte, d'un souffle de passion
Sous les gamins qui sautent, qui rient en perdition
Et planter cette rose, que je voulais t'offrir
Avant de noyer proses, avant que de flétrir...
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Recueil de poésies
PoetryCorpus de poèmes personnels tant dans la description du monde qui nous entoure, que dans l'expression de sentiments et de pensées personnelles. Une certaine vision du monde, d'une époque. De l'espoir à la tristesse, de la rage à la mélancolie, je v...