A nos soirées !

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A toutes les soirées passées, dans les boites de nuit, dans les bars d'ambiance, dans les karaokés, aux souvenirs partis, de l'adolescence...


Encore une nuit à traîner,

Dans les rues, dans les bars

A gueuler sur les pavés,

A picoler comme des tocards,

Aller mon frère, viens on va s'amuser, comme si c'était le dernier soir,

Comme si les dieux étaient en nous

La fougue qui redonne espoir

Pour être de la nuit le loup

Qui hurle à la lune du soir,

Qui s'illumine quand tout à coup

Dans la tournée des abreuvoirs

Entre les faiblesses et les coups

Le vacarme nous laisse voir

La débauche et l'ivresse des fous,

Dépravation sur les trottoirs.

...

Aller ressert moi du whisky

Pour que pétardes toutes bombes,

De mon corps et de mon esprit,

Quand dans l'ivresse coule en trombe

Comme une incantation des pluies,

Vient réveiller jusqu'à nos tombes

L'humanité des endormies

Et puis si tangue à l'hécatombe

Dans les fanfares de nos amis,

Pour qu'a son charme je ne succombe,

Aller ressert moi du whisky !

Pour qu'au milieu des catacombes

On puisse y voir une éclaircie

Pour voir s'envoler la colombe

On va le boire jusqu'à la lie

Oui au milieu de l'hécatombe

Allez ressert moi du whisky !


A nos ivrognes des bistrots,

Des rades pétés ou des troquets,

A siffler le rhum au goulot,

Au prochain verre on va trinquer !

A nos chansons qui sonnent faux,

A la prochaine on va danser

On va rouler comme des tonneaux,

Sur les podiums, sur les pavés,

Pour que raisonne les échos,

Soulever les morts du passé

Pour les bourrés sur le carreau,

Au prochain verre on va trinquer !

Pour les bourrés sur le carreau,

Aux prochains verres on va trinquer !


Dans les effluves d'alcool, de sueur,

Sous les fumées dans le boucan,

Dans le brouillard où la lueur

Pour la Jeunesse au feu hardent,

Au prochain verre, si je n'en meurs

Tous à sauter comme des enfants

Ressert-moi si c'est pour mon cœur,

Que le whisky noie lentement

Les peines qui font ma douleur

Aller assez chialer maintenant,

Faisons les bars où la candeur,

Des lendemains qui sont pleurant

A gerber nos vies de malheur,

Pour les esclandres d'un instant.

Marchons, courons, volons des heures,

Et puis si vient le châtiment

Dans les bouteilles de la torpeur

Où les rayons luminescents

De la musique, des projecteurs,

Quand les yeux pissent de l'innocent

Font perdre au calme sa saveur

Encore un verre si c'est dément.

Puis on ira soigner nos pleurs

Après la fête sur le divan

Où les putains sont la chaleur

Aller dis-moi que t'es partant

Oui toi mon frère pour une autre heure

On n'a pas fait l' tour du cadran !

Avant que ne fanent les fleurs,

On n'a pas fait l' tour du cadran !

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant