Le vent se lève

66 13 9
                                    


Le vent se lève.

Il est ce fluide intemporel,

Et cette force indescriptible

L'inspiration qui m'ensorcelle,

Ou ce grand mystère intangible.

Le vent se lève.

On ne le voit mais le ressent,

En harmonie à la nature,

Un peu comme un doux sentiment

Apaisant la moindre blessure.

Le vent se lève.

Il tangue la flamme des bougies.

Il fait planer les tourtereaux.

Il est l'immense et l'infini,

L'air frais qui caresse la peau.

Le vent se lève.

Aussi il est la chose étrange

Qui transporte milles senteurs,

Sur le chemin que prennent les anges

Qui valse et nous laisse penseur.

Le vent se lève.

Il est présent ce soir, ici,

Il est sorti de son sommeil,

Tel un orchestre en symphonie,

Tel un violon, il émerveille.

Le vent se lève.

On le devine dans les sapins,

Ou les vertes épines frémissent

Ou bien sur les poils de ma main

Qui dans un frisson se hérissent.

Le vent se lève.

Ce soir il fait tourner girouette,

Sur le clocher de la chapelle,

A en fasciner les fillettes,

Quand les chapeaux s'envolent au ciel.

Le vent se lève.

Il souffle encore et ne s'épuise,

En s'engouffrant dans chaque coin.

Il est l'alizé et la bise

Qui transporte l'esprit au loin.

Et l'esprit planant, les rêves ressurgissent

Notre escale n'est qu'un petit infini

N'attendons pas que nos rêves périssent,

Vivons les, au lieu de rêver nos vies...

Le vent se lève.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant