Page blanche

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C'est nos rues qui honorent, toujours le nom des morts

L'avenue réconfort, passé qui remémore

Tous les siècles d'espoir, les siècles de Lumière

A ces bouts de mémoire, à ces bouts d'éphémère.


C'est les pavés qui tracent, un chemin de tendresse

Au souv'nir qui s'efface, par les larmes tristesses

Qui viennent comme perles, nettoyer notre histoire

Comme le chant du merle, vient masquer nos déboires.


C'est l'étoile perdue, réverbère à la place

Des beautés disparues, de ces cœurs qui trépassent

D'un halo en symbole, d'un ciel qui s'est éteint

Pour couvrir farandole, de ces pluies de crachin.


C'est les plaines Verdun, c'est la tête au carreau

A regarder les trains, des passés de sanglots

Et à faire les buées, pour tracer de ses doigts

Les cœurs ensoleillés, qui font rêver parfois...


C'est l'ombre à nos pupilles, l'ombre de nos passés

De nos rues qui scintillent, des rires étouffés

Les cimetières qui pullulent, juste de sous nos yeux

De nos cœurs qui simulent, la colère des cieux.


C'est la Terre qui tourne, comme un manège en deuil

Sourires qui s'ajournent, l'âme qui se recueille

Dessiner page vierge, repartir à zéro

Ne plus brûler les cierges, au combat de mes maux...


C'est la Terre qui tourne, comme une ronde en deuil

Les regards se détournent, face aux tristes cercueils

Dessiner page blanche, repartir à zéro

Des mémoires qui flanchent, au combat de mes mots...

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant