Nos chaleurs

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La sueur qui coule entre tes seins,

Comme le ruisseau de nos vies,

En arpentant bien des chemins,

Finir au cœur de l'incendie.

Jusqu'à ta bouche tu m'escortes

Et tangue nos flammes incendiaires

Qui font l'hiver les glaces mortes

A nos âmes réduites en poussières.

Se dresse statues d'un murmure

Et pointent tes seins comme églises

De nos ébats entre les murs

Soupirs chaleur, entre les brises.

Sous le drap, ravi, ravivé

Puis aux contorsions de nos corps

A tes lèvres rouges sacrés

Ma bouche s'adonne à la mort.

Enchevêtré, entre tes cuisses

Timide, langue se délie,

Dessinant l'horizon supplices

Que perdure cet infini...


Quand d'une beauté tes seins pointent,

Moi je pointe bout de mon nez

Comme un amant qui sans complainte

Comme un aimant, diable attiré.

Plongeant mon cœur au garde à vous

Moi soldat devant tes courbures

Pour une nuit être le loup,

Au lendemain de courbatures.

Fatigue de tes mains qui tremblent

De nos corps qui s'épuisent encore

Jusqu'à mouiller, oui il me semble

Les draps du combat réconfort.

Les nuits quand tu t'offres en pâture

Sous mes pupilles en remuant fesses

Divinité entre ces murs,

Et moi qui te chante la messe.

Trempé à remplir bénitier

Des orgasmes, tout en pagaille

Au plaisir des destins sacrés

Et combler de nos cœurs les failles.

Que tu sois debout, à genoux

C'est bon de gémir dans la soie

Me chevauchant, griffes du loup

Féline exquise en don de soi.

Fugace appui, ce que je ouï

Me fit prendre élan jusqu'au fond

Entre silence de tes cris

Désir coupable se morfond

Dans les allures d'un enfer

Qui aurait vu un paradis

Anéanti au fond des chairs

Dans l'ivresse de nos folies.

Dans les vertiges des ivresses

Sous les vestiges des amours

Entre tes reins je le confesse

Que nos chaleurs font les toujours.


Entre tes reins, entre tes fesses,

Que nos chaleurs font les toujours...

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant