Gamin

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S'il faut qu'un jour l'orage éclate

Oui face au plus puissant des cons

Si doit couler rouge écarlate

La dictature du Dieu pognon

Pour que renaisse le démocrate

Au siècle mort des rebellions

Hypocrite en costard-cravate,

Pour le néant touchant le fond...

Faut payer ta vie à crédit

Faut tout compter le quinze du mois

Peuple asphyxié dans l'incendie,

Pour amuser les petits rois,

Faut payer et faut payer

Des assurances jusqu'au linceul,

Faut payer et repayer,

Jusqu'à payer pour ton cercueil.

On a sacrifié nos enfants,

On a sacrifié les cultures

Toujours profit du Dieu l'argent

Pour faire de l'âme des pourritures.

On a sacrifié poésie,

On a sacrifié rêves d'enfants,

On a sacrifié la patrie

Pour une fissure dans le néant.

Mort est le siècle des lumières,

Eclairé par néon du vide,

On a tué notre Mère la Terre,

Et notre cœur a pris des rides.

Seule l'innocence de ce gamin

Oui qui peut d'un rire aux éclats,

Ou bien du cœur, tendre la main,

Peut-être qu'on se relèvera,

A toi gamin, qui dans mes rêves,

Redonnes espoir pour que demain

Au creux des cœurs, du fond des sèves,

L'humain remplace l'argent putain.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant