Encore une journée, à tirer mes ficelles
Moi pantin endeuillé, ce soir la lune est belle
Quand je me dis pourquoi, quand je me dis comment,
Puis est ce que tu me vois, est ce que toi tu m'entends...
C'est fini les câlins, c'est fini les je t'aime
Je suis là cœur chagrin, à dédier mes poèmes
A ton nom, à mon sang, l'étoile qui scintille
Quand le soleil descend, c'est la lune qui brille.
Te voilà dans mes nuits, quand je ferme les yeux
Je te maintien en vie, puis je maintien le feu
Qui réchauffe mon corps, qui réchauffe mon âme
Pour oublier le sort, des cieux qui nous condamnent...
Si tu savais mon Père, j'ai tant de choses à dire
Quand se perd mon repère, quand s'écroule l'empire
Tant de regrets passés, des questions sans réponses
Des larmes qu'on coulées, les sourcils qui se froncent
La Terre tourne et tourne, et moi-là qui m'écroule
Les rêves qui s'ajournent, à nouveau larmes coulent
Comme perles en sanglots, sur les joues de ton fils
Comme lame couteau, qui laisse cicatrices...
J'ai pourtant tant à dire, tant de choses à confier,
De maux sous mes sourires, dans ma course effrénée
Dans ma course du temps, qui me ramène à toi
De mon corps tout tremblant, qui te montre du doigt
Pour te dire qu'un jour, ou peut-être une nuit
Au sommet de la tour, du château d'insomnie
Toi le roi moi le prince, tu me tendras la main
Sous le ciel qui s'évince, l'horizon qui s'éteint...
Je veux être avec toi, te dire que tu manques
Ces larmes sont pour toi, que j'trouverais ta planque
Qu'on ira boire un coup, puis refaire le monde
Avant que d'être saoul, divaguer dans la ronde...
Tu diras q' j'ai grandi, et puis qu'on se ressemble
Et qu'un matin de pluie, on partira ensemble
Pour un bout d'inconnu, une plaine sauvage
Quand le cœur ne sait plus, s'il est vrai ou mirage...
Prisonnier désespoir, à t'attendre au matin
Prisonnier de l'espoir, te revoir au matin
Au souffle des soupirs, qui fait tourner moulin
Au meilleur et au pire, et à moi le pantin...
Qui n'est pas affranchi, à franchir les frontières
De nos cieux d'infini, pour rejoindre mon père
Mais tu sais ce qu'on dit, tout s'arrête un beau jour
Quand l'espoir se flétri, et qu'on meure d'amour
Alors d'une seconde, je reprends mon sourire
Et je dupe le monde, mais mon cœur peut périr
L'humanité sombrer, pour voir ce que je vois
Depuis ce jour damné, que t'es parti sans moi...
Papa, tu sais Papa, es-tu seulement fier
De me voir sombrer là, attendre qu'en poussières
Mon corps soit transformé, mon âme monotone
Au dortoir admiré, d'une église qui sonne
Oui comme un drapeau blanc, d'un soldat épuisé
Qui pleure sous le chant, des promesses endeuillées
Et de la pluie qui chante, en tombant sur la Seine
Comme une déferlante, oui pour noyer mes peines...
C'est Paris, la Province, c'est ma France debout
Puis c'est mon cœur qui grince, sous les perles en remous
Des minutes silences, pour nos corps en lambeaux
Qui fait plier potence, qui fait pleurer bourreau...
Papa je n'attends rien, du moins je n'attends plus
Usé sur les chemins, dans les sentiers battus
Je trace mon destin, quand le sable s'écoule
Comme a coulé chagrin, comme a soufflée la houle
Alors je leur souris, car ils aiment bien ça
Et le soir dans mes pluies, je me saigne pour toi
Tout va bien dans ma chute, il faut tourner la page
Je te promets je lutte, jusqu'à l'atterrissage...
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Recueil de poésies
PoetryCorpus de poèmes personnels tant dans la description du monde qui nous entoure, que dans l'expression de sentiments et de pensées personnelles. Une certaine vision du monde, d'une époque. De l'espoir à la tristesse, de la rage à la mélancolie, je v...