Recueil de poésies

Et les rouvrir...

Les mains superposées, au travers de la vitre

Que nos cieux endeuillés, ont trop chanté les tristes

Sanglots dans les sourires, sanglots dans les mémoires

Quand s'écroule l'empire, là quand tu broies du noir.

Phéromones éteintes, l'olfactif disparu

Pour le temps des complaintes, sentiments dévêtus

Un baiser qu'on s'envoie, regard qu'on n'oublie pas

Comme une dernière fois, pour entendre ta voix...

Dis-moi « je t'aime » ! et puis ... qu'on se reverra

J'en ferai des poèmes, là en t'ouvrant les bras...

Allez, dis-moi je t'aime, et puis ... que tu y crois !

J'en ferai des poèmes, te serrer dans mes bras

J'en ferai des poèmes, en tenant tes p'tits doigts...

Les amours partent au quai des gares

Et dans l'ivresse je m'égare

Gorge nouée, je refais le monde

Puisqu'après tout, la terre est ronde.

Perdue, recluse est ma lumière,

L'éternel éteint l'éphémère

Je me repends de sous les cieux

Pour à nouveau revoir tes yeux.

Et que tes soupirs lancinants

Etouffent tous les cris stridents

Qui nous sépare au quai des gares

Là où toujours, moi je m'égare...

Dis-moi « je t'aime » ! et puis ... qu'on se reverra

J'en ferai des poèmes, là en t'ouvrant les bras...

Allez, dis-moi je t'aime, et puis ... que tu y crois !

J'en ferai des poèmes, te serrer dans mes bras

J'en ferai des poèmes, en tenant tes p'tits doigts...

Si l'espoir ait un nom, crois-moi qu'il serait tien

Tracer des horizons, aux couleurs du matin

Là quand l'espoir s'envole, mes larmes se tarissent

Aux couleurs qui s'étiolent, dans nos regards complices

Un « je t'aime » aux allures, aux allures des « adieu »

Qu'on se dit d'un murmure, qu'on s'est trouvé tous deux

Pour des cœurs en errance, pour des cœurs tuméfiés

D'une reviviscence, sur l'autel condamné.

Là je grince des dents, pour que le prochain train

Panse mes pansements, nous réunisse enfin

Contre tous les chagrins, entrevoir la lumière

Quand nos yeux sont crachins, là clore les paupières

Et les rouvrir...

Pour te voir enfin...