D'un ciel étincellant

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A celle qui m'est cher

Veillées à la bougie

Au plaisir de la chair

Veillées au coin du lit

A se conter les fables,

Gorge nouée, lueur blême

Chavire, en deux syllabes,

Aux espoirs de « je t'aime »...


Putain, on s'est aimé,

Hier au crépuscule,

Comme corps endiablés

L'eau et feu se bousculent.

Putain, je t'aime encore,

Aujourd'hui ciel pleurant,

Oui je t'aime à la mort

D'un ciel étincelant.


A cette main qu'on tient,

Qui glisse et nous sépare

A tous ces cœurs chagrins

Passés sur les remparts,

A la chanson de nous

Celle qui nous unit

S'estompe tout à coup

Pour laisser place aux cris.

Aux verres au fond des bars

A trinquer l'horizon

Mais moi le cœur cafard

J'écluse en perdition.

Aux matins des romances

Le long des bords de mer

Se chanter pénitence

Pour un sourire amer.

Qu'on s'est trouvé tous deux

Comme ombre et la lumière

Comme glace et le feu

Le long des bords de mer.

Mais mon feu s'est éteint

A ce son des adieux

Et ma lumière étreint

Dans l'œil de l'amoureux.


Putain, on s'est aimé,

Hier au crépuscule,

Comme corps endiablés

L'eau et feu se bousculent,

Putain, je t'aime encore,

Aujourd'hui ciel pleurant,

Oui je t'aime à la mort

D'un ciel étincelant.


Aux bougies romantiques

Dîners à la chandelle

Tangue flamme tragique

L'oiseau qui bat de l'aile.

Bientôt qu'aux enterrements

Qui sait du mien peut être

Sont les cierges méprisants

Qui font brûler nos lettres.

Aux lettres des amours,

A ces cœurs qui s'adonnent

Qui libèrent un toujours

Et puis qui font Vérone.

Au parfum qui s'imprègne

De la fleur de nos âmes

Qui de couleurs nous peigne

L'horizon de nos drames.

Ta tête contre moi,

Sourire comme lune

Comme un loup désarroi

Qui hurle à l'infortune.

A nos bouquets de fleurs

Pour signer dévotion,

Des amours qui se meurent

Au gré de mes chansons,

Fleurs qu'on offrait du temps

Où nos yeux se noyaient

L'un dans l'autre prenant,

Comme un bateau damné.

Aujourd'hui fleurs cimetières

Comme cierges bougies

Scintille l'éphémère

De nos cœurs en sursis.

Si roses en chrysanthèmes,

Les bougies en des cierges

Condamne les poèmes

Qui font souvenirs vierges.


Putain, on s'est aimé,

Hier au crépuscule,

Comme corps endiablés

L'eau et feu se bousculent,

Putain, je t'aime encore,

Aujourd'hui ciel pleurant,

Oui je t'aime à la mort

D'un ciel étincelant.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant