Perdu

187 27 19
                                    


Je suis perdu dans l'effarement perpétuel,

Chaque fois qu'essaye de battre mon cœur si cruel

Pour juste me rappeler que je ne suis pas mort

Que le soleil illuminé a quitté le port.

Et mon esprit est délaissé de sa raison,

Sa soif de la misère ne pourra être comblée.

Comme une charogne voyant la fin désespérée,

Dans le tunnel obscur de mes derniers frissons.

Au loin l'inaccessible étoile des libertés

Semble s'être éteinte en mon corps à tout jamais.

Quand les navires quittent la tristesse du rivage,

La solitude s'interpose comme un barrage.

Je ne sens qu'une plaie ouverte dans mes poèmes,

Que l'odeur vide du parfum des chrysanthèmes.

Un étranger du sourire et puis du bonheur,

Un disparu blessé aux frontières de nos peurs.

Au son des tambours, de ce vacarme incessant

Dans le tumulte des combats s'enfuient les rêves

C'est oublier qu'on fut heureux auparavant,

Au rythme orchestré d'une escale qui s'achève.

Comme malade dans l'attente interminable

Où sonnera le glas mystique de mon déclin,

Dans le trésor du temps où s'écoule le sable,

Je quitterais la mélancolie de mon destin.

Recueil de poésiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant